Galicia - Asturias

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Galicia - Asturias

Parada do Sil

(Ruta Cañon do Sil - Santa Cristina)

28ème étape, mercredi 3 août 2011, 0 km

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Préparation à notre périple.
On a mis le réveil ce matin, à 9h pour partir tôt pour une longue randonnée (12 km à priori, plus dans le ressenti). Après être cherché du pain dans le village (pas facile d'en trouver), et avoir préparé des sandwich sur notre aire récréative. On part à 10h et il fait déjà très chaud !

Sur le plateau jusqu'à Santa Cristina.
Nous traversons d'abord Parada de Sil, le début de parcours est dans des Carriozas à la sortie de la ville. Nous nous enfonçons vers le nord vers le sommet d'un plateau où ne poussent que d'arides landes et de bruyères sauvages. Il y a quelques arbres qui ne donnent pas d'ombre, et il ne semble n'y avoir que les chevaux qui viennent souvent par ici. Le lieu est singulier des plateaux espagnols, désertiques et secs.

Sur le plateau à la sortie de Parada de Sil

Un vrai terrain aride, comme on le connait en Espagne, mais qu'on n'avait pas forcément avant

On continue sur le sentier, en dépassant la route et en filant vers des Carriozas qui nous emmènent au hameau de Chamoso : c'est un lieu totalement abandonné. Les quelques maisons sont en friche, les fenêtres brisées, les toits effondrés. Plus rien ne vit plus ici, sauf peut être quelques animaux squatteurs.

Une petite forêt avant d'entrer dans Chamoso

Chamoso est un hameau complètement dévasté

Après Chamoso, on entre dans la forêt, en traversant pour commencer le petit ruisseau du Regato de Portela, que l'on retrouvera plus loin. Par la suite, c'est la partie la plus agréable du trajet, sous une belle forêt, on remarque encore comme la veille l'omniprésence des châtaigners, avec leurs multiples troncs qui sortent d'un seul gros tronc d'origine .. surprenant. Nous pensons aussi observer des traces évidentes de sanglier, mais peut être que ce ne l'est pas. Le sentier est bon, l'ombre est présente, nous y sommes vraiment bien.

La forêt enchantée de Chamoso, ses Carriozas, ces allées emmurées, et son ruisseau, el Regato de Portela

Châtaigners et Chênes rivalisent de grandeur et de somptueusité ..

forêt ancestrale, même les champignons sont énormes ..

Nous rejoignons la route qui nous emmène à Castro, un petit village charmant, où semblent vivre plus de moutons que d'humains. Sur un banc, devant de belles maisons, nous y faisons une première pause.

Le banc où nous avons fait notre pause ... il y a plus laid ..

A la sortie du village, nous allons border le camping où il y a un point de vue normalement inloupable, mais nous n'osons pas y entrer, dommage, car à priori, la vue semble vraiment valoir le coup. Nous allons contourner le camping par un sentier un peu trop étroit, peu nettoyé, moins agréable.

Les moutons nous accompagnent à la sortie de Castro ...

Puis on commence à se rapprocher du bord du ravin, qui ouvre vers le Rio Sil que l'on commence à distinguer. En bas, il y a le monastère de Santa Cristina, notre premier objectif de la journée. La descente est sévère, mais se fait bien, au début sur de la rocaille, à la fin dans la forêt.

On sent que l'on s'approche des points de vue ...

Et voilà le Rio Sil, notre ami Sil ... et il faut descendre pour aller au monastère ..

Et c'est sans vraiment l'avoir vu avant qu'on arrive sur le côté du Monastère de Santa Cristina, perché sur sa pente, caché dans la forêt.

Monastère de Santa Cristina.
Nous ne sommes plus les seuls, il y a quelques visiteurs, qui sont venus en voiture, et non à pied (on nous regarde bizarrement avec nos shorts et nos bâtons de marche). La visite a un petit coût, 1 € par personne, ça va. La vieille église est très bien conservée au niveau des pierres, avec parfois la marque des dentelures de Compostelle.

Le monastère de Santa Cristina, son église et sa petite cour

Le guide qui se trouve dans l'église (et qui nous avait dépassé en voiture dans la matinée) nous explique qu'il y avait encore beaucoup de peintures dans les années 80, quasiment complètes. Mais qu'un architecte, un poil couillon, s'est mis dans la tête qu'il fallait les nettoyer, et donc du coup, une partie de l'église est effacée. C'est dommage. On remarque aussi la présence de quelques chauve-souris.

Quelques peintures sont conservées, et sont très belles ... mais les murs sont blancs ..

Derrière l'église, se trouve l'entrée du monastère. Cette jolie entrée, très travaillée, nous ouvre la cour très charmante du monastère, c'est un lieu qui devait être tranquille et agréable pour les après midi de glandouilles des moines, sous des beaux arbres, le Rio Sil qui coule tranquillement en dessous : un vrai petit paradis.

La jolie porte d'entrée pour la cour Des vestiges religieux sont insérés dans les arbres Les chauve-souris ont envahi les lieux

On entre à l'intérieur, où les salles sont encore présentes, mais en ruine. On peut monter à l'étage, sur des passerelles en bois. La visite des ruines est assez ludique, enfin, ici, il y a surtout les souris qui doivent s'amuser, on les entend courir un peu partout. On peut aussi monter en haut de la tour, sur un escalier en bois que l'on emprunte le coeur sur la main et le vertige enfoncé au fond de la poche. Le cerveau vidé, je suis monté en haut : la vue est belle, mais la vitre en plexiglas est un peu frustrante. C'est soulagé que je reviendrais sur terre.

C'est un lieu précieux ...

Quelques arcades pour embellir le tout La vue de la tour, et bien, j'ai lutté contre mon vertige pour y monter ...

La visite du monastère n'est pas exceptionnelle, mais est une belle petite pause en milieu de balade.

Le long du Sil.
On mangera dans les hauteurs du monastère, bien assis sur le sentier. Ensuite, on continue à border la pente, sur plusieurs kilomètres. On aura sur tout ce périple toujours une vue sur le Rio Sil, en contrebas, des vues qui deviennent de plus en plus belles. Par contre, au niveau du temps, ce n'est pas une marche rapide, puisqu'il y a des racines, des grosses pierres, mais au niveau des efforts, tout va bien.

Plus on avance, plus on commence à percevoir le Rio Sil ...

Balade très agréable sous les arbres, avec le Rio Sil qui brille sous nos pieds

On traverse un premier ruisseau, on le remarque bien car la végétation change carrément, dès qu'il y a un point d'eau, c'est la forêt vierge, et on doit contourner le creux formé par le cours d'eau. Après ce ruisseau, on croise quelques maisons en pierre perchées par ici on ne sait pourquoi, et aussi des gros tuyaux noirs, on pense qu'ils transportent de l'eau, mais où ??
Le côté sportif, c'est pour maintenant, nous atteignons le joli ruisseau déjà croisé dans la journée, le Regato de Portela. Et il n'y a pas possibilité de le traverser sur le sentier, il faut grimper pour aller prendre le pont à côté du village de Portela. La montée, en serpent, va être assez rude. Au bout d'un moment tout de même, les vues sur le Rio Sil deviennent vraiment très belles, je peux en profiter en attendant lucie.

On grimpe, mais lucie joue quand même à se confondre avec la nature ..

Chaque pause est un bon prétexte pour profiter de la belle vue

Plus haut, l'humidité du ruisseau se fait sentir, c'est à nouveau la forêt vierge, avec une végétation luxuriante et dense qui diffère vraiment avec le reste de la montée, dans une forêt sèche. Une source d'eau nous offrira un peu d'eau pour la suite de la balade, très bien.
Tout en haut, on surgit juste aux portes de Portela, mais nous n'entrons pas dans le hameau, nous passons seulement le pont pour rejoindre ensuite le plateau.

Une fontaine très bienvenue Le village de Portela sur les hauteurs.

Sur le plateau.
Sous un gros soleil, bien corrosif, nous marchons sur un plateau. L'ambiance a changé ici, nous sommes sur une zone plate, déserte et très aride. Par contre, il n'y a rien, on se balade où on veut, on ne suit plus de sentier. Ce sentiment de liberté nous plait, et les quelques vues sur le Rio Sil nous contentent davantage.

On est au dessus du plateau, une plaine aride, caillouteuse : j'aime beaucoup ce genre d'espace.

C'est quand même un soulagement pour lucie (qui n'aime pas trop la chaleur) de se retrouver sous le bosquet formé par le passage du Regato dos Gavias : le passage est rafraîchissant, et nous pouvons nous humidifier le corps. Mais on est repartis dans la bruyère sauvage ensoleillée.

On laisse Portela derrière nous pour commencer à avoir de très belles vues sur le Sil

Deux points de vue s'ouvrent ici, mais le détour ne vaut pas le coup, nous avons déjà vu ces vues au cours de notre périple : j'y suis allé sur l'un de ces miradors (trait en orange), pas grand chose à voir en plus. Ce sera la partie la moins intéressante de notre périple, on s'écarte du ravin, et nous allons rejoindre une route poussiéreuse et caillouteuse, sous un gros soleil bien présent : la piste est calorifère, et la fatigue commence à se faire sentir.

Un petit plongeon ?? Piste désagréable, car poussiéreuse, là, on sentait la chaleur !

On est content de contourner le stade de foot derrière lequel on retrouve les deux gros miradors sur le Sil.

Miradores de los Balcones de Madrid.
Les Balcones de Madrid : au même endroit qu'hier, mais avec ce coup-ci le soleil, et un peu plus de temps, nous nous faisons tout simplement plaisir. Tout va se passer sans résumé, mais seulement avec des photos. C'est tout simplement très chouette !

Sur les miradors des Balcones de Madrid ...

Le Rio Sil donne envie de plonger ...

Il y a trois espaces différents pour observer sur différents niveaux, c'est vraiment la classe !

SILence ça tourne ..

Alors, là, c'est un peu spécial, nous avons pris l'appareil photo à bout de bras, et nous avons pris 40 photos en rafale ... et puisque je n'arrivais pas à choisir ... les voilà toutes !

Et une bonne grosse photo, car ça fait du bien !

Parada de Sil.
Pour retourner au village, on traverse des Carriozas différentes de celles faites la veille. Comme ça, on évite la grosse route.
Là, pour conclure la balade avec un gros big smile, nous (enfin, lucie, car c'est elle qui voit tout) voyons deux cervidés dans la forêt, sûrement une biche et son faon. Super !

On adore ce genre de rencontre ..

Puis on retourne au village, où on s'offre un petit coup au bistrot du coin, imaginez un nestea et un mosto pour seulement 2,30 € .. c'est ça l'Espagne... On rentrera au bercail à 18h.

Un joli horreo à Parada de Sil Mosto y Nestea sont nos amis ..

Nous allons bien glander jusqu'à 20h en compagnie de donuts pour le goûter bien mérité, puis bien repus, on cuisinera (miam : haricots verts, albondigas), et on dormira à la tombée de la nuit, bien heureux de cette belle journée.

Et la journée se termine tellement bien ...

==> vingt-neuvième étape : Entre le Rio, Mao, le Rio Sil et le Rio Miño.

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