Galicia - Asturias

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Parada do Sil - Cela (Rio Miño)

(Rio Mao, vélo sur le Sil, monastère de Santo Estuvo, Mirador sur le Sil)

29ème étape, jeudi 4 août 2011, 68,2 km (vélo : 17 km)

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On quitte notre bivouac
On était bien dans le site de notre bivouac, et c'est un peu avec regret que nous le quittons.

Notre bivouac à Parada do Sil

On va retourner en arrière en fait, dans notre périple, pour aller rejoindre le Rio Mao. On retrouve les superbes paysages vus à l'aller, mais avec le soleil ce coup-ci. On se gare là où on avait mangé deux jours avant, au bord de la route qui mène à Barxacoca.
Nous allons sortir les chaussures de marche pour une courte balade sur le sentier du Rio Mao, conseillé deux jours plus tôt par le mec de l'office de tourisme de Parada de Sil.

Balade sur l'embouchure du Rio Mao.

Ce genre de panneaux nous intéresse toujours, et le coin a l'air très paisible, exactement ce qu'il nous faut ...

Notre tour commence par la descente vers Barxacova, sur une route que je n'osais pas faire en voiture, la pente me semblant vraiment trop raide. Et effectivement, on a bien fait de ne pas tenter le coup. On se retrouve en face de l'embouchure réalisée par le rio Mao. On pensait que c'était le Sil le jour de la balade, mais avec la carte, on voit que c'est le Rio Mao, et bien, c'est quand même assez large et peu profond par contre.

Le Rio Mao est large, mais juste, c'est un torrent de montagne.

A partir de là (c'est la partie en rouge), nous allons remonter la rivière (qui elle est en bleu) sur des passerelles en bois. A priori, on en a pour 1,3 km. Le chemin est superbe, très pratique pour se retrouver dans une vallée qui du coup n'est quasiment pas dénaturée, le passage se fait au dessus de la nature.

Passerelle en bois qui borde le ravin

Le Rio Mao est maintenant une vraie rivière de montagne, un vrai torrent que l'on entend mais que l'on ne voit pas, la gorge creusée est vraiment très profonde et la végétation est luxuriante et nous cache toute vision. Par contre au dessus, toutes les vignes baignent dans le soleil, c'est magnifique !

En face, les collines sont remplies de vignes : c'est la Ribeira Sacra.

La passerelle nous amène un peu plus loin, un peu plus haut.

On monte jusqu'à un mirador absolument exceptionnel, au dessus du vide .. les gorges sont sous nous, tout autour de nous ..

Un 360° sur le Mirador sur le Miño

On poursuit la promenade, on traverse un petit filet d'eau qui coule le long de la paroi, et on monte surtout, là, on grimpe, mais c'est facile car ce sont des marches, parfois un peu glissantes (enfin, pour des gens qui courent ou qui sont très maladroits).

La rivière en contrebas, des vignes sont là ...

A la fin, on arrive sur la terre ferme, et la rivière est aussi à notre niveau, comme quoi il y a un gros dénivelé pour la rivière : d'ailleurs, on a vu de gros rapides, quelques petites cascades. On est sous les arbres maintenant, et la rivière coule à côté, c'est chouette. On trouve le moyen d'aller sur des gros rochers et d'aller se faire trempette dans l'eau claire du Rio Mao. On est devant une ancienne centrale hydraulique qui n'est plus en fonction.

Le Rio Mao sous les arbres est très charmant.

On remonte sur la route et on revient assez rapidement à la voiture.
Cette balade est vraiment très bonne, très peu connue puisque construite depuis moins de deux ans, mais qui mérite d'être beaucoup plus connue. Le site est fantastique !

Retour sur la route, avec une belle vue sur le Rio Sil

Retour à Parada de Sil.
On retourne au village de Parada de Sil pour aller à l'office de tourisme, pour avoir des renseignements et aussi pour aller sur internet. Un mec nous ouvre, c'est assez surprenant cet office de tourisme, on a l'impression que tout le village y a accès. Nous, on en profite un peu pour voir la météo, et on parlera du coin avec l'autochtone, qui nous confirme que la zone est en plein dépeuplement (on cite Chamoso, vu la veille). Il nous conseille aussi un autre mirador, sur la route que l'on va prendre maintenant.

Vue d'en haut, le panorama sur le Rio Sil.

Je fais aussi l'interprète avec une française qui vient demander un renseignement sur les sports nautiques sur le Sil et qui ne parle pas espagnol. On ne lui trouvera pas les renseignements, mais bon, on aura tout fait pour l'aider.

Sur le plateau, de belles vues sur toutes les falaises.

Mirador A Cabezoa.
On quitte Parada de Sil en prenant la route qui longe le Sil. Quelques kilomètres plus loin, un gros point de vue est installé, le Mirador A Cabezoa. Ce superbe mirador est très neuf, très connu, il a fait la une d'un magasine de El Mundo, avec la vue incroyable d'un grand virage du Rio Sil : Fantastique !

Sur le Mirador A Cabezoa : énorme !!

Magnifique !

Le temps d'en profiter quelques secondes, un car complet s'y arrête, et tous vont venir troubler le calme dans lequel nous étions .. décidément trop connu ce site .. nous partons !
Plus loin, on voit une autre direction vers le mirador, très mal indiqué, si bien qu'on le voit qu'une fois passés, et pas moyen de faire demi-tour, rah, zut, bon, pas grave .. on connait le Sil jusqu'au bout des ongles.
On essaiera tout de même d'aller voir un autre mirador, plus loin du village de Cerreda, que nous avions remarqué sur une carte. On tente le coup, on se retrouve bloqués dans le village, bon, okay, demi-tour et on se retrouve à côté du cimetière où on se demande que faire ... Et bien, on mange (miam : tomates, jambon blanc), ça au moins, on sait faire. Bon, on s'en va !
On arrive très rapidement à Santo Estuvo, où se trouve le monastère de Ribas de Sil que nous comptions visiter. Aucune indication, aucun panneau, mais ... où est-il ? Bon, on poursuit sur la route, en défonçant avec la voiture un bout de ciment qui aurait pu clore notre voyage en une seconde.

Monastère de Ribas de Sil.
Bon, on l'a trouvé le Monastère de Santo Estuvo, il était juste là, un peu plus loin derrière. C'est un vieux monastère, un vrai bijou architectural, entouré entièrement de forêt, et avec en arrière plan le Rio Sil. Il a été complètement restauré en un parador, ces chaînes de restaurants très haut de gamme en Espagne. Alors, quand on va garer notre jumpy aux côtés des grosses berlines et des coupés, et qu'on va sortir en short t-shirt débardeur et en sandales, c'est sûr qu'on ne va pas se sentir comme chez nous.

Monastère de Santo Estuvo

Mais que neni, nous entrons dans le monastère, qui contient deux superbes cours. Une première s'ouvre sur le parador, où nous voyons les hautes gens déjeuner. Nous allons plutôt nous diriger vers la deuxième cour, plus jolie, les façades sont très travaillées et se terminent en arcades. On monte par un escalier digne d'un chateau au deuxième étage, où se tient une exposition d'un sculpteur qui fait des objets en bronze et en or, intéressant.

Les cours intérieures du Monastère ..

En bas, on profite aussi de très belles toilettes, c'est le luxe pour nous qui n'avons pas pris de douches depuis deux jours. Bref, on profite du monastère qui est vraiment d'une paisibilité très agréable. Nous avons bien aimé y observer l'architecture.

La deuxième cour du monastère à l'intérieur, c'est plutôt la classe

Les Gorges du Rio Sil.
Nous reprenons la voiture pour suivre ce que ma carte signalait comme las Gargantas del Sil, que je traduis par les Gorges du Sil. La route que nous prenons descend par de long lacet pour rejoindre le Sil : nous nous régalons des vues offertes. C'est là le dernier embarcadère pour des croisières sur le Sil, avant même le barrage que l'on va croiser ensuite. Puis on va ensuite border le Sil, je ne vais rien voir, puisque je conduis, lucie me dit que c'est chouette, mais pas de vue pour moi.

Descente vers le Rio Sil, avec en bas l'embarcadère et à droite un gros barrage..

Ensuite, on croise un grand pont blanc, avec une route qui file vers Monforte. Frustrés de ne pouvoir s'arrêter, on va profiter de trouver un parking pour arrêter Joly Jumpy. Par contre, aucune vue, puisque le Sil est caché par les arbres ... bon qu'est-ce qu'on fait ? Et si on sortait les vélos ?? Ben oui, en voilà une bonne idée.
Ni une, ni deux, les vélos sont sortis !

Vélo sur le Sil.

Ce genre de panneaux nous intéresse toujours, et le coin a l'air très paisible, exactement ce qu'il nous faut ...

Il est 17h quand on part pour suivre le courant du Sil vers sa confluence avec le Miño, à Os Peares.
C'est une superbe route, avec des vues plongeantes sur le Sil. La route monte, descend, sans que ce soit vraiment compliqué. On est sur une route, donc de toutes façons, c'est roulant, et en plus, il n'y a vraiment pas beaucoup de circulation.

Notre belle balade au bord du Sil.

De l'autre côté du Sil, il y a des rails, et ce n'est pas merveilleux comme vue, même si il y a quelques petits villages entourés de vignes. Le plus beau est ce qu'il y a de notre côté, avec de belles forêts, de belles montagnes, quelques filets d'eau sur les parois, quelques gros rochers, dont certains sont escaladés.
On passe un barrage sur le Sil, sur une zone un peu sinistrée, on sent que ça ne respire pas l'activité récente. Ce n'est pas une route extraordinaire, mais la balade en vélo reste très agréable en fait, ça nous fait du bien ...

Balade en vélo, sur les bords du Sil.

On arrive à O Peares, là où le Sil se jette sur le Miño : il y a quatre ponts ici : un pont sur le Sil que l'on prend pour aller dans le village, un grand pont sur un viaduc qui traverse avec la nationale le Rio Sil, sans s'arrêter au village. Un pont pour le train, bleu, que l'on ne prend pas. Et enfin, un seul pont traverse le village au dessus du Miño, c'est un pont piéton, et pas du tout de voiture : les voitures pour passer de l'autre côté du village sont obligées de parcourir une vingtaine de kilomètres et de remonter au barrage sur le Miño un peu plus haut.

On arrive sur O Peares, au confluent du Miño et du Sil.

Le village est dans les hauteurs des deux rivières.

Du coup ici, le Miño n'est pas très ample, peu profond. et on se demande même quel est le plus important des deux cours d'eau ...

Le Miño qui vient de l'amont .. Les trois ponts du confluent : un pont sur le Sil, le pont bleu ferroviaire, le viaduc de l'autoroute.

Parlons du village, c'est un village peu intéressant, il y a quelques belles maisons, mais rien de bien sorcier. On se pose un peu de l'autre côté du Miño, on est donc passé par le pont piéton, qui tremble pas mal quand un train passe par le pont ferroviaire.

Le village est assez vieillot .. l'architecture est originale.

On repart en voiture, le retour est tout aussi agréable, pas plus dur en fait, alors qu'on croyait qu'on allait monter (on est à contre-courant), mais non, pas trop.

un petit tour de vélo au bord du Sil

On arrive rapidement à Joly Jumpy, et puis, ben, on se dit que ça serait pas mal de remonter encore les gorges pour rejoindre le grand pont blanc. Quelques belles vues sur le Sil et sur un petit affluent, et nous, ben on est ravis.

On arrive sur le pont blanc, qui permet une traversée du Sil.

Vues à partir du pont sur le Sil (à droite) et un affluent (à gauche).

On revient à la voiture en prenant quelques vidéos. Le retour est très rapide.

Retour en vélo ..

Très bien cette idée d'aller faire un tour de vélo, on aura roulé 17 km. Voilà, il est 20h quand les vélos sont rentrés, et quand on part.

Bivouac avec vue sur le Miño.
Bon, maintenant, c'est le plus dur, trouver un bivouac pour dormir.
On descend à Os Peares puis on remonte le Miño jusqu'au grand barrage qui se trouve en amont. On le traverse pour passer de l'autre côté, car nous pensons trouver un meilleur site à bivouac de l'autre côté.

Le barrage du Miño, qui forme un lac en amont.

Et finalement, on va plutôt bien tomber, car quelques kilomètres plus loin en suivant le Miño, après quelques essais infructueux (et pourtant, il y avait de la belle vue), on trouve un grand espace vide au bas d'une église juste avant le village de Cela, très bien pour un bivouac : seules trois voitures vont passer jusqu'à la nuit.
Le lieu n'est pas très romantique, avec des mauvaises herbes très hautes, mais bon, devant nous il y a le lac formé par le barrage du Miño et des collines en face avec quelques petits villages. On prendra le temps de cuisiner un peu (miam : fabada Asturienne) en allant dormir à la tombée de la nuit.

Notre bivouac auprès d'une église, avec le lac de barrage de l'autre côté de la rue.

==> trentième étape : Ourense et la vallée du Miño.

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