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Galicia
- Asturias
Degaña - Mirador de San Esteban de los Buitres
(Vallée de la Navia, Sierra de Rañadoiro, Vallée de la Narcea)
12ème
étape, lundi 18 juillet 2011, 155,4 km
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..
Début de journée maussade.
Pourtant,
on se réveille assez tôt. Mais le ciel très gris nous décourage très
rapidement. L'air est assez chaud aujourd'hui par rapport à la veille,
mais on sent que la journée ne va pas être belle. On déjeune avec une
vue sur un troupeau de moutons guidé par deux chiens de berger seuls,
en espérant que les nuages vont grimper au cours de la journée.
Des moutons sont de l'autre côté de la barrière ... un très bon site à bivouac pour tout le monde ici à Degaña
Puis on prend la voiture. Déjà, bonne nouvelle, on passe le Col de Rañadoiro
sous un tunnel assez nouveau (de 2 km) qui évite de passer par les
sommets qui de toutes façons auraient été bouchés par les nuages et le
brouillard.
A Venta Nueva, on bifurque vers la gauche pour rejoindre Moal,
à la recherche de pain pour faire des sandwichs pour repartir en balade
dans les forêts de Muniellos, aux abords de Moal. Une belle balade nous
y attendait ..
Mais à Moal, on ne trouve rien, même pas un site pour
se garer, c'est un minuscule village, et surtout, pas de boulangerie.
Bon, on va en arrière, on retourne à Venta Nueva, qui a l'air plus
grande. On n'y trouve pas de pain, sur la route (un bar "tienda" n'a
rien de comestible) comme dans le village où je monte à pied assez haut
: pénible ! Tout est fermé ce lundi, tout. Je me fais même agresser par
un chien.
Nous voilà fins, sans rien pour manger, et une balade de
prévue qu'on ne peut pas faire. En plus, les touristes n'ont pas l'air
très bien venus ici, on nous regarde fixement, le mec du bar me répond
vaguement ... vraiment bof .. Puis la forêt va être hyper humide...
Allez,
on dégage ! Mais pas top quand même, moi qui prévoyais une belle
journée de randonnée, là, c'est vraiment ballot, et en plus, avec tout
ça on a perdu du temps.
Villes d'Asturies.
On
va ensuite entrer dans deux villes des Asturies, situées dans les
vallées, et qui doivent être des centres névralgiques de toute la
région.
On commence avec la bouillante Cangas del Narcea,
où il y a beaucoup de voitures, vraiment beaucoup trop. On ne profite
pas des bords de la Narcea ici. On fait vite, on se gare à l'arrache,
on achète du pain et un peu de petites courses, et on repart aussi vite
qu'on est venu.
Puis après avoir rouler sur une route plus calme qui quitte la Narcea (pas top la vallée de la Narcea), on va rejoindre Pola de Allande.
Même si c'est marché, la ville est plus calme que Cangas del Narcea.
Nous nous arrêtons pour trouver un centre d'information en ville.
La
ville est charmante, avec la rivière qui coule dans un fossé qui sépare
la route de la vieille ville. La vieille ville est assez sympathique,
avec des routes pavées et une jolie église. L'ambiance est ici beaucoup
plus détendue, et en plus, un petit rayon de soleil vient nous
rafraîchir et enfin nous faire penser que l'on est en vacances.
Pola de Allande, une cité tranquille au pied de la Sierra ..
Bon, par contre, tout n'est pas parfait, l'office de tourisme est fermé le lundi .. bien sûr ...
Bon,
okay, on a compris, ce sera pas pour nous toute cette région de la
vallée de la Narcea. On s'en va, direction la vallée de la Navia.
Sierra de Rañadoiro.
A
la sortie de Pola de Allande, une route s'enfonce dans la montagne, il
n'y a plus personne. Une grosse chaîne de montagne se dresse devant
nous, la Sierra de Rañadoiro, et on doit la traverser pour aller rejoindre de l'autre côté la vallée de la Navia.
La
montée est longue et assez rude, on a vraiment changé de décor. Ici,
tout est sec et aride, même si les flancs des montagnes semblent être
exploités. On a vraiment l'impression d'avoir rejoint le désert
Asturien, après avoir étouffé dans la foule de Cangas del Narcea.
Tout
en haut, la vue est surprenante sur cette vallée large qui s'étend sous
nos pieds, et qui semble abandonnée, même si elle est bouchée par les
nuages. C'est vraiment un site assez lunaire. Un petit parking avec
table et banc nous tend la main pour le déjeuner. On va sortir, mais le
vent et la pluie fine vont s'inviter aussi, donc on va rentrer manger
dans le camion (miam : tomates, saucisson à l'ail, fromage).
La Sierra de Rañadoiro, désertique et ventée .. le pique-nique dans le camion, ce n'est pas ce que l'on espérait ...
Plus
haut, on rejoint le col del Palo, seulement à 1146 m, et pourtant on a
vraiment eu l'impression de monter durement. Tout en haut, c'est
apocalyptique, avec toute l'exagération requise pour signaler le froid,
le brouillard, le vent qu'il fait, on a l'impression vraiment d'être
dans une zone sinistrée .. Le panorama est grand, mais sans aucun
charme, c'est assez surprenant. Cette montagne ne donne vraiment pas
envie de rester, elle est vraiment austère.
Du haut du Puerto del Palo
Le temps d'une photo, et c'est reparti !
De l'autre côté, une longue descente dans une montagne exploitée
On
bascule de l'autre côté, où nous allons descendre pendant 30
kilomètres, avec autour de nous un paysage pas très beau. Il n'y a pas
grand chose à voir par ici, je me suis un peu trompé dans ma
préparation du voyage. C'est long. Autour de nous, les montagnes sont
très exploitées (éoliennes, mines), et on n'a pas vraiment de lieux où
profiter du coin.
C'est fatigués et un peu déroutés de la tournure
que prend la journée (pour le moment, on n'a rien fait !!) que l'on
arrive en vue de la Navia, et notamment de son barrage de Salime (Embalse de Grandas sur la carte).
Le barrage de Salime
Barrage de Salime.
Le
barrage est impressionant de loin, et aussi au dessus. La vallée est
très étroite et très creusée. Glups ! On passe au dessus du barrage, et
nous nous y arrêtons pour aller marcher dessus. Une balade y fait le
tour, on ne fera qu'un petit tour. Sur le barrage, mon vertige revient
faire son malin, mais il sera lui aussi pris de vertige sur une
plate-forme qui est au dessus du vide, un véritable nid d'aigle ..
énorme ! La vue n'est pas belle, la sensation l'est totalement !
Barrage haut et qui a même son lieu de culte
Le barrage est quant à lui inactif, les voies et les usines à côté sont désinfectées.
Vue du nid d'aigle, avec Joly Jumpy tout petit
La Navia est du coup très large en amont
Puis
on repart. On remonte le lac formé par le barrage, avec une eau très
bleue, assez laiteuse. La route qui passe par la forêt nous donne
quelques petits panoramas, mais sans l'occasion de vraiment en
profiter. On ne se dirige pas vers un mirador situé un peu plus haut,
et on descend vers Grandas, à quelques kilomètres. C'est la grande
ville du sud de la Navia.
On remonte un peu la rivière pour se
diriger vers le col de Acebo, frontière avec la Galicia voisine. La
route s'éloigne un peu de la Navia, mais on est dans la Région Historique de la Navia.
Région Historique de la Navia.
Cette
région touristique des Asturies ne l'est pas pour ses montagnes, même
si, ni pour sa rivière, même si, mais surtout pour son patrimoine
historique. C'est ici que se concentrent de très nombreux musées et
surtout les Castros. Les Castros sont des ruines de fortifications
datant de l'âge du fer (entre -II et le Vème siècle en gros). Dans la
région des Asturies, et aussi de la Galice (et aussi au Portugal), il y
en a vraiment pleins, plus de 300 ! Et la région de la Navia est
réputée pour en avoir des beaux, très bien conservés.
C'est ce que l'on vient voir.
Castro de Chao Samartin et Tumulus de Canadeiro.
Notre premier castro sera un échec, puisque fermé le lundi, encore. De la route en haut, on voit bien la construction du Castro de Chao Samartin, situé sur une colline. On y voit les ruines circulaires et on regrette de ne pouvoir aller faire un tour..
Même le site fermé, le lieu et la vue valent le détour, mais on est quand même relativement frustrés.
Le Castro Chao-Samartin, fermé ce lundi, et toute la région vallonnée de la Navia
Un peu plus loin, nous allons essayer de rejoindre une route dite historique. Avec notamment le Tumulus de Canadeiro
.. c'est simplement un bout de terre vu d'en haut. Mais quand on
s'imagine que sous la terre, il y a un site mortuaire datant de plus de
5000 ans, et bien, ça rend le bout de terre un peu plus marquant.
On n'y voit rien, mais on veut bien croire. L'histoire est sympa, car le lieu est unique.
Le Tumulus de Canadeiro, un tas de terre qui sans explication serait un tas de terre sans touriste ...
Par contre, les Pétroglyphes de Xorenga,
là, on n'y croira pas, puisqu'on n'y verra absolument rien. Et la route
"historique" ne fait que passer au milieu des vaches sur des routes
plus que limites. C'est vraiment évitable !
Pezos
On
revient sur Grandas que l'on traverse pour descendre la Navia jusqu'à
la mer (en deux jours). Même si l'on est un peu éloigné de la Navia, la
route devient vraiment sympathique, puisque pour le moment, nous
bordons la vallée d'un affluent de la Navia (Rio Agueira).
Nous passons le village de Pezos,
très charmante bourgade bâtie autour de ses églises. Quelques maisons y
sont ici très jolies, notamment l'une d'elle envahie par des tournesols
(qui ne doivent pas savoir vers où tourner aujourd'hui).
La charmante bourgade de Pezos
Deux
randonnées sont ici disponibles et doivent vraiment être supers. Une
qui file vers Argul (10 km), l'autre vers le mirador de Peceita (7 km).
Franchement, là, on est vraiment frustrés ! Parce qu'on ne dirait pas
car nous n'avons rien fait aujourd'hui, mais il est déjà tard !!
Argul, on ira là bas en voiture ! (et ce sera l'aventure !).
Argul
Alors, on est sur la "grosse" route, et de l'autre côté de la vallée de l'Agüeira, on voit le village d'Argul,
qui semble intéressant (je ne sais plus comment je le savais). Le
problème, c'est qu'entre nous et le village, il y a un creux, mais pas
un petit, un vrai gros creux ...
Et bien pour le traverser, il y a
une route et un pont tout en bas .. La descente fait peur, la montée
fait peur, les fesses sont serrées pour qu'on ne croise personne ! Et
on est vraiment soulagés d'arriver de l'autre côté, en haut du parking
... Mais ouf ! Pfiou ...
J'veux voir personne ! J'veux voir personne ! J'veux voir personne !!!
Ouf, on y est !!
Les sueurs froides réchauffées, nous partons à la découverte d'Argul .. et là, c'est un voyage dans le temps qui nous attend.
Le
village est très fortement pittoresque, c'est à dire qu'il n'y a pas de
constructions nouvelles (ou très peu visibles), et la plupart des
habitations sont abandonnées. Des chats errants vivent dans ces rues,
mais aucun habitant.
Argul en photo ..
Les
maisons rouge foncé avec des toits d'ardoises nous rappellent l'idée
que l'on se fait des villages de montagnes dans les western. C'est un
village très original. Tout est quasiment en ruine, mais il subsiste
encore pour la beauté des yeux des constructions coquettes, avec des
arches très charmantes, des balcons très fleuris.
Argul toujours ..
On
sent que dans ce village, les quelques irréductibles habitants sont des
amoureux de leur village, et leurs maisons rénovées sont superbes ..
C'est
une expérience assez unique de s'être baladés dans ce village une demi
heure, car on est vraiment parti dans un autre temps, dans un village
mort qui survit sans aide touristique.
Argul : tout en bas, puis tout en haut !
Nous conseillons vivement !!
Mirador de San Esteban de los Buitres.
Un
surplus de sueurs froides pour le retour en voiture et on revient sur
la route. Ouf, on a croisé quelqu'un, mais tout en bas, sur le pont,
coup de chance. La visite d'Argul aura sauvé notre journée, car là, il
est déjà très tard.
Entre nous et Argul, la vallée de l'Agüeira... il fallait descendre ..
La
suite de la route va descendre l'Agüeira jusqu'au confluent avec la
Navia. Là, ça commence vraiment à devenir magnifique. La route est
vertigineuse et sillonne pour contourner les rivières. La Navia, très
large ici, se fraye un passage bleuté au milieu des montagnes. On y
croise le joli village de Pelarde.
Photos prises de la route et qui ne donnent rien de bien ...
Puis on monte jusqu'au mirador naturel de San Esteban de los Buitres, un nid de vautour (buitre = vautour).
Le
parking est parfait pour le bivouac, surtout qu'il est tard, et donc
que plus personne ne passera par là (hypothèse quasi vérifiée ensuite).
Et au niveau de la vue, on voit très bien la Navia tout en bas, très
large car au confluent de trois rivières (l'Agüeira, la Navia, et une
troisième que l'on voit creuser une vallée). Malheureusement, l'horizon
est orageux, donc la vue ne va pas être très belle, le lieu reste tout
de même assez époustouflant.
Les vues sur la Navia du Mirador de San Esteban de los Buitres
On y mange entre les gouttes de pluie (miam : nouilles, albondigas).
La pluie viendra nous rappeller que pour le moment, nous n'avons pas de
veine avec la météo, et que demain sera peut être une journée aussi
maussade que celle d'aujourd'hui, où nous n'avons au final pas fait
grand chose pour autant de kilomètres.
Soirée tranquille au Mirador, en cuisinant les Albondigas.
==> treizième étape : La vallée de la Navia.
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