Galicia - Asturias

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Galicia - Asturias

Valle del Lago - Degaña

(Rando de Chagüeños, col de Somiedo)

11ème étape, dimanche 17 juillet 2011, 75,8 km

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Départ du camping.
Après une belle journée hier, la nuit fut pluvieuse. Donc pas facile de se lever (9h30).
Départ vers 11h, après un dernier au revoir au mec de l'accueil du camping (le gérant parait assez con) après quelques derniers renseignements sur la météo (pas glop). Il fait froid aujourd'hui, le soleil est pour le moment présent, mais il fait froid !
On quitte le camping qui prend sérieusement l'eau après cette nuit pluvieuse.

Col de Somiedo.
On descend jusqu'à Pola de Somiedo, puis on file vers le col de Somiedo (1486 m), assez facile à monter. La montée est belle, mais la météo empêche d'avoir de magnifiques panoramas.

Le col de Somiedo, avec ses moutons perchés ..

Une fois le col passé, nous changeons de région, nous passons en Castilla y Leon (ma région, puisque ma mère vient d'Avila, loin au sud), dans la province de Leon.

Nous entrons en Castilla y Leon, la route y est très belle !

Tout en haut, nous continuons sur un plateau, et là, nous sommes en Ecosse. La rivière qui y coule a creusé une large vallée au milieu des landes, des plantes résistantes au froid et au vent. Ici, ce n'est pas l'Espagne des farniente, mais plutôt un désert de brouillard et une nature austère mais absolument magnifique !
Si on avait trouvé une balade à y faire, nous nous y serions arrêtés .. mais on n'a rien trouvé .. dommage.

Un plateau très joli nous attend .. ça doit être très agréable de se promener par là.

On commence à descendre, et là, fait original et important de notre périple, nous croisons le Rio Sil pour la première fois. C'est à Vega de Viejos, sur un petit pont en pierre que nous traversons cette rivière qui ici ne ressemble qu'à un vulgaire torrent de montagne .. mais je sais que ce Rio Sil sera le fil rouge de notre voyage ...

Ecosse ?? La vallée du Rio Sil commence ici ..

Castilla y Leon.
En descendant dans la grande vallée, nous prenons la nationale à Piedrafita pour filer vers Villablino et la suite de notre voyage. Après quelques jours dans les montagnes, la rapidité de la circulation nous réveille un peu désagréablement.

Le paysage est un peu lunaire par ici .. El Puente de la Palomas, sur la grosse route ..

Et quand on s'arrête pour aller au dessus du Puente de las Palomas (83m), on a l'impression d'être des extra-terrestres dans un décor assez lunaire d'ailleurs. Le pont fait traverser la route au dessus des gorges du Rio Sil qui coule en torrent sous nos pieds .. glups, c'est haut, très haut !

Le Rio Sil : voilà à quoi il ressemble ici ... plus loin, il sera légèrement plus large ...

Après, la route suit le Rio Sil, mais pas vraiment de jolie vue, c'est une route rapide, et assez peu intéressante. A Villablino, on cherche une épicerie ouverte, on est dimanche, et on trouve un petit boui-bouis grâce à la fille de la station essence. La petite épicerie est très agréable, très espagnole, j'aime bien !
Après Villablino, on prend une route que personne ne prend plus, vers le Col de Cerredo, pas du tout exceptionnel dans ce ciel gris. (1359 m). On arrive dans la valée d'Ibias assez industrielle. Nous sommes de retour en Asturies.

Le col de Cerredo nous ouvre les portes des Asturies.

On y vise une balade que j'avais repérée avant de partir. On y est arrivé quand on arrive à La Prohida, juste avant Cerredo, avec comme décor les mines de charbon qui sont au dessus de nos têtes. On s'arrête sur un espace réservé aux camions qui tournent sur une petite route qui monte. L'espace est très large et nous sommes le dimanche, nous assumons (avec difficulté) de nous garer là.
Le repas que l'on fait dans le camion (miam : semoule, maïs, thon) n'est pas le plus romantique du monde .. et on se prépare pour la Ruta de Las Lagunas de Chagüeños, il est 14h30.

Lagunas de Chagüeños.

Le but, c'est de traverser les deux premières pointes (La Cantera) et aller dans la forêt tout au fond ... (la photo est du parking)

On commence la balade par une route (pas goudronnée) qui va traverser le Rio Ibias. De l'autre côté, on croise les dernières fermes et la fin de ce chemin.
On part vers les grottes de Fonchada, qui abritent la légende selon laquelle des Arabes en fuite s'y seraient réfugiés et y auraient créé un objet en or. Nous n'avons pas trouvé l'or, mais nous avons trouvé la grotte, et c'est déjà un exploit. Au dessus du sentier que l'on empruntait, il faut grimper à flanc de montagnes, parfois à quatre pattes, pour y arriver. La montée est pentue, mais pas dangereuse, elle est même plutôt drôle. La grotte est très sombre, et on ressent la fraîcheur, elle doit être assez profonde. Malheureusement, nous n'avons pas d'éclairage et notre visite ne durera pas.

La grotte est au dessus, pas facile à voir, ni à atteindre Pas de lumière, pas d'exploration

On essaie de rejoindre le chemin en poursuivant notre sentier qui devrait contourner le mont que l'on était en train de contourner. L'idée est bonne, et surtout elle figure sur mon plan. Mais au niveau de la réalisation, ça va être beaucoup moins efficace. On va se faire agresser méchamment par des plantes voraces et piquantes qui vont finir par avoir la peau de notre courage et de notre peau tout simplement. On va rebrousser chemin pour repartir par la Cantera.

un joli papillon, mais là, il n'y avait pas besoin de légende ... Alors ? Ours ou pas Ours ? Gros chien ? Loup ?

La Cantera est une mine à ciel ouvert, située entre les deux pics, l'un d'eux est d'ailleurs bien creusé. On y croise une mâchoire (de cheval ?), ce qui nous transporte dans un univers différent, genre le far west, et en plus, on est seuls, complètement seuls.

Des vues sur les alentours

Allez, on continue. On traverse des landes, très agréables, puis on arrive au mirador, où l'on a une vue sur la jolie forêt qui se trouve en face de nous. C'est une vraie forêt à ours, dense, loin de toute vie humaine. Il y a de la bestiole dans cette forêt, c'est sûr !

Un mirador est installé pour observer la forêt dense

On redescend après le mirador pour traverser une rivière sur un petit pont en bois très mignon.

Un petit ruisseau traversé ... après, ce sera la montée !

Puis ensuite, on va grimper, grimper, pendant deux heures, et on va morfler sévère ! La montée est dure, directe, sans palier, avec un sol assez peu stable (beaucoup de cailloux). Les lacets nous font mal, surtout qu'on n'était pas forcément parti pour une grosse balade. La forêt est profonde et humide, une rencontre avec un ours est possible, nous en sommes sûr. Heureusement, le sentier est très bien balisé au milieu des arbres morts. Nous sommes seuls dans cette forêt qui n'est pas loin d'être sauvage, c'est une drôle d'impression.

Forêt très dense, sentier agréable mais un peu trop pentu (les photos sont prises en descendant de la rando)

Plus on monte, plus on pense arriver au final, mais non, ça monte toujours, on doit toujours effectuer l'effort de bien monter les pieds. Parfois, entre les arbres, on a une belle vue sur les hauteurs voisines. Bon, en face, on a tout de même les mines de charbons qui donnent un autre goût charbonnique au panorama. C'est bien fatigués que nous arrivons au Chagunero, une sorte de marécage pour cette "petite lagune" qui s'est créée au pied des montagnes. Elle n'est pas sèche, et on sent que le sol est assez humide. Le coin n'est pas très joli, ni même agréable, mais il est original.

La Chagunero, la petite lagune .. un peu trop marécageuse pour être très agréable

On continue pour monter à la Laguna de Chagüenos. Est-ce que c'est parce que nous sommes proches du final mais nous faisons cette portion de trajet avec plaisir et rapidité. On est sorti de la forêt et nous montons désormais au dessus des rochers pour arriver à notre objectif. Nous sommes juste à côté de la frontière entre les Asturies et la Castilla y Leon.

On arrive tout en haut ... la vue est belle !

La Laguna de Chagüeños.
Et tout en haut, nous sommes heureux du résultat. Une belle lagune est là, sous nos pieds.
Très jolie, blotie dans son petit creux, elle respire le calme et la nature. Les plantes l'envahissent un peu et elle ne donne pas envie de s'y jeter, mais de toutes façons, vu qu'il ne fait pas bon, ce n'est pas un problème.

La lagune de Chagüeños, reposante ...

On fait un quart de tour de la lagune pour aller s'assoir un peu en hauteur pour l'observer. Derrière, la vue est très belle sur toute la vallée. C'est un chouette endroit.

La lagune manque un peu de couleurs Point de vue assez énorme sur toute la vallée

Bon, les fleurs colorées que j'avais sur ma photo sont fanées, donc du coup, c'est moins beau que prévu. Et en plus, le soleil a depuis très longtemps gagné sa partie de cache cache avec les nuages, ses rayons n'arrivent presque plus à les percer et à se découvrir. La température est vraiment faible et gâche vraiment le plaisir de rester ici.

On profite des rares rayons de soleil pour prendre des photos, ou tout simplement faire les cons ..

Tout autour, les montagnes doivent regorger de bestioles, surtout à la tombée de la nuit. Mais nous ne pouvons pas rester ici, la descente va être périlleuse, et il est tard déjà, vu la météo, il vaut mieux se dépécher pour ne pas que la pluie ou la nuit ne tombent sur nous.

La même mais avec un rayon de soleil ...

La descente sera assez périlleuse, on glissera parfois, mais en 1h30, nous serons rentrés à la voiture, sans pause, ni prise de vues sur le voisinage.

Sur le retour ... on revient par la lande ..

Cette balade était plus sportive qu'exceptionnelle au niveau de la vue. On regrettera le manque de beau temps, car sous le soleil, on aurait apprécié vraiment différemment, surtout qu'on était à l'ombre toute la journée.

Degaña.
On prend rapidement un goûter pour se remettre d'aplomb, puis à 20h, on part chercher un site pour bivouaquer.
Jusqu'à Degaña, l'industrie triomphe dans cette vallée peu engageante. Après Degaña, nous trouvons un premier parking pour touristes pas top. On poursuit un peu pour trouver notre bonheur, pas loin du bord de la route, qui ici n'est pas si utilisée que ça. Le parking est assez discret.
C'est un parking sur des graviers qui s'ouvrent sur une aire récréative, un grand espace rempli de mauvaises herbes et qui a des tables en bois (rongées par les ronces). La vue est par contre très chouette, avec la rivière qui passe au fond, et des montagnes devant nous, derrière nous.

Notre site à bivouac .., très agréable même si les mauvaises herbes sont repoussantes.

On prendra notre dîner rapide (miam : haricots verts, sardines, paté) car il fait vraiment froid, en essayant de profiter du soleil (repassé devant les nuages) qui se couche derrière les vertes montagnes.

Le ciel bleu et le soleil ne gagnent pas beaucoup de batailles lors de notre périple.

==> douzième étape : Journée de transition vers le Rio Navia.

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