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Saadjärv - Pühajärv

(Tärtu)

27ème étape, jeudi 5 août 2010, 92,5 km.

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Lever au Saadjärv.
On se réveille sous une pluie fine, un peu fatigués car les ados ont fait un peu de bruits pendant la nuit. Mais bon, au petit matin, ils s'en vont, nous laissant seuls au bord du lac Saadjärv. On en profite pour aller se baigner et se laver un peu : trop bon. L'eau est à bonne température, hyper claire, c'est nickel !

Le Saadjärv au petit matin, ou notre bain du jour ...

On est propre pour aller dans la deuxième ville du pays, Tärtu, la ville étudiante d'Estonie.

L'arrivée à Tärtu.
Pour commencer à Tärtu, nous n'allons pas trouver où nous garer, on croise alors une petite chapelle plutôt jolie. Et donc, vu qu'on n'a pas de plan détaillé de la ville, on s'arrête rapidement sur un parking du centre ville, où le stationnement est cher, mais gratuit une heure, juste le temps d'aller chercher l'office de tourisme et une carte.

petite église aux abords de Tärtu

On passe devant l'université, dans la place de l'hôtel de ville, mais on fait semblant de ne rien voir, le but est vraiment d'aller vite retrouver l'office de tourisme. On y trouve un bon plan détaillé, un parking gratuit pas trop loin du centre, et aussi internet gratuit à l'office de tourisme : tout ce qu'il nous faut !
Très bien, on repart en voiture, on croise une très belle église, très grande, mais pas indiquée du tout, sur aucun plan, surprenant. Puis on va se garer dans le parking envisagé, sur Raatuse, on se prépare en mettant nos habits de ville, c'est parti pour la visite de Tärtu !

belle église croisée au détour d'un carrefour retour à la ville ...

Matinée grise et pluvieuse à Tärtu.
La visite commence dans un parc, où est érigée une sculpture dédiée à la naissance du 100 000 ème citoyen de Tärtu. Pour traverser l'Emajõgi, on emprunte un pont en arche. La rivière n'est pas très belle en cette journée pluvieuse, un peu moins bleue que les rivières rencontrées pendant le voyage. Il ne fait pas très bon, ça se sent.

Monument au 100 000 ème citoyen de Tärtu Le pont au dessus de l'Emajõgi

On arrive alors dans la Raekoja Pläts, la place de l'hôtel de ville, la place centrale et névralgique de la ville. Cette place, qui forme un long triangle est plutôt agréable je pense à vivre, mais là, le ciel couvert ne lui donne pas toute la luminosité qu'elle mérite.
Au début de cette place, on peut remarquer la maison penchée du musée d'Art Kivisilla. C'est une impression bizarre de voir que les fenêtres sont aussi dans la lignée du bâtiment, et que seule la porte est droite par rapport à la rue. Très spécial.

La place Raekoja Plats et sa maison penchée ...

On poursuit sur la place, alors qu'un très gros nuage noir vient gronder au dessus de nos têtes. On arrive à la fontaine romantique "Le baiser des Etudiants", une jolie fontaine en fonte qui reste le grand souvenir de Tärtu. Quand on représente Tärtu, c'est cette fontaine que l'on voit : cherchez sur google, vous verrez qu'elle apparait sur le tiers des photos de la ville. C'est une jolie fontaine où tout jeune couple de Tärtu vient échanger un baiser pour sceller leur union..
Devant nous, alors que les grondements du ciel deviennent très inquiétants, l'hôtel de ville s'élève, un gros bâtiment rose qui est en hauteur par rapport à la place, on le remarque bien ! Il n'est pas spécialement joli, mais est imposant.

L'hôtel de ville sous les nuages Le Baiser des Etudiants

Ca y'est, l'orage se déchaîne sur Tärtu, nous allons donc nous réfugier dans l'office de tourisme, où nous allons utiliser internet, pour obtenir des informations très précieuses pour la suite de notre voyage. Effectivement, après avoir pris des nouvelles de nos familles, sportives, nous avons cherché des renseignements sur notre groupe letton préféré : Hospitaļu iela, et nous nous sommes aperçus qu'ils passaient en concert le lendemain soir à un festival en Lettonie, et que nous pouvions y aller. Et encore plus fort, en allant sur Facebook, nous avons remarqué que Rüta, la Lettone que je connaissais, allait elle aussi à ce festival !! Trop bien ! Nous irons au festival LabaDaba avec grand plaisir !!
Après une heure de surf, la pluie s'est un peu calmée et n'est plus qu'une petit bruine, nous repartons à la recherche d'un restaurant.
C'est sur la rue Lossi que nous allons trouver un restaurant conseillé par mon guide qui est niché dans une poudrière : le Püssirohukelder. Le cadre dans la grande cave est absolument fantastique.

L'entrée dans l'ancienne cartoucherie, qui accueille notre restaurant du jour, le Püssirohukelder.

Au menu, des plats traditionnels et un peu rupestres. Pour lucie, des pâtes au poulet à la crème. Et pour moi, une vraie côte de porc vraiment délicieuse, avec des pommes de terres nouvelles sautées, vraiment succulentes. Pour un peu moins de 20€, on était bon pour continuer la visite. Et en plus, il ne pleut plus...

Dans un cadre assez fantastique, nous avons bien déjeuner !

Les hauteurs de Tärtu : Toomemãgi.
On repart par la rue Küüni, où à un croisement on aperçoit une boutique des bonbons Kalev, de petits bonbons en pâte de fruits enrobés en chocolat. Ce sont les Estoniens que l'on avait croisé la nuit sur l'île de Saaremaa qui nous les avaient conseillés. On s'offre quelques paquets de bonbons dans cette boutique où le choix est vraiment présent.
On va tourner sur Vallikraavi où les Wilde nous attendent pour une discussion littéraire, avec les écrivains Oscar l'Irlandais et Ernest l'Estonien, une rencontre peu crédible puisqu'ils n'étaient pas contemporains. On retrouve à priori la même statue en Irlande à Galway.

Le Baiser des Etudiants La Statue aux 2 Wilde, aux discussions intéressantes

Puis on va monter sur la colline de Toomemägi, où est installé un observatoire qu'on ne voit pas vraiment en fait, il est relativement caché. On est un peu en hauteur, on voit la ville d'en haut, mais ce n'est pas exceptionnel, on ne voit pas grand chose dans la ville.

La vue sur Tärtu à partir de la colline ...

Quand on traverse la rue Lossi par le pont de l'ange et au loin il y a le pont du diable, les noms sont marrants, les ponts sont peu remarquables.

Le pont de l'ange, on est passé au dessus avant de descendre ... Le pont du diable, appellé comme ça car le nom du créateur voulait dire 'diable'

On poursuit sur les hauteurs, avec la cathédrâle en ruine. Devant les ruines, une pièce d'échec au nom de Johan Skytte, le créateur de l'Université de Tärtu, qui a été précoce et très importante dans le nord de l'Europe.

L'entrée à la cathédrâle, avec l'hommage à Johan Skytte, qui a transformé cette ville

Il ne reste que les colonnes de la cathédrâle, elles sont rouges et plutôt belles, et forment un bel ensemble. C'est un vrai plaisir de se balader entre ces colonnes. La nef de la cathédrâle, détruite en 1624, a été aménagée ensuite en librairie, puis en musée de l'histoire de Tärtu, et sa restauration est belle.

La cathédrâle en ruine de Tärtu

On peut se balader entre les colonnes en ruine, ou monter en haut pour avoir une vue, mais il ne fait pas assez beau pour ça aujourd'hui.

On poursuit dans le parc, où il y a de nombreuses statues, dont celle de Kristjan Jaak Peterson, un poète ayant accompli avec ôdes et quatrains une marche entre Tärtu et Riga. Aussi dans ce joli petit parc agréable, une pierre de sacrifice, fortement indiquée, mais pas vraiment passionante. La promenade en tout cas y est vraiment agréable. On y apprend les coutumes étudiantes, comme celle qui consiste à doucher la statue de Von Baer, un des parrains de l'université, de champagne une nuit dans l'année.

K.J. Peterson, poète ayant rejoint à pied Tärtu à Riga V. Reinman, leader de l'Estonie Indépendante K.E. Von Baer, scientifique fondateur de l'embryologie

L'Université de Tärtu.
On descend vers la ville, où l'on arrive au pied de l'Université de Tärtu, un énorme bâtiment qui doit regorger d'étudiants en période de cours. Cette Université est très importante dans l'histoire des pays Baltes (c'est la plus grande et la plus ancienne) et aussi de l'Europe du Nord : c'est la deuxième université Suédoise après celle d'Uppsalu.

L'Université de Tärtu

Elle a été créée par Skytte sous le reigne du Roi Gustav II Adolf de Suède en 1632 et a permis un essor de la culture scientifique et littéraire de la ville, de la région, et aussi du pays. C'est dans cette université qu'est parti le mouvement indépendantiste, avec de nombreux cursus en Estonien, même pendant les années soviétiques. Bref, c'est vraiment un lieu impressionant d'histoire que l'on borde, mais pas vraiment remarquable pour son architecture. Autour de l'Université, un bâtiment a décoré ses fenêtres, on suppose avec les professeurs de l'Université, mais ce ne sont que des suppositions. Pas loin, il y a une statue du roi Gustav, qui est toute petite, disproportionnée, c'est assez ridicule, assez drôle ...

Université de Tärtu, fierté du pays un bâtiment à côté, aux stores originaux Le Roi Gustav II Adolf de Suède

On poursuit par des rues pas franchement très jolies, Tärtu n'est pas vraiment une ville à visiter, elle n'est pas bien entretenue, il n'y a pas de gros et jolis bâtiments. Par contre, pour y vivre, ça doit être assez excellent. Les Estoniens sont franchement sympas, donc la ville estudiantine Estonienne ne peut être qu'agréable à vivre.

Un joli vélo croisé au détour d'une rue ... Les rues de Tärtu ne vendent pas du rêve, c'est sûr, mais bon ...

On se retrouve au pied de la grande église de Saint-Jean, la plus vieille de la ville, très bien mise en valeur.

Quelques photos de cette jolie église, très bien mise en valeur

Cette belle église est connue pour ses 1000 petites figurines en terre cuite que l'on trouve un peu partout autour de l'église, dans des petites niches. On peut donc s'amuser à les observer une par une, elles sont toutes différentes, donc c'est original. Nous allons rentrer dans cette église, mais l'intérieur n'est pas spécialement intéressant. En tout cas, observer toutes ces statues, c'est pas mal.

Les figurines (plus de 1000) de l'église Saint-Jean

Il y a des niches partout autour de cette église, celles qui manquent sont à l'intérieur. Les gouttières en forme de dragon, déjà aperçues à Tallinn

Un peu plus loin, on entre dans la cour Saint-Antoine, une petite cour très coquette et très mignonne, où il doit vraiment faire bon d'être en soirée en tant qu'étudiants. Ca doit être un repère de divers artistes d'Arts Contemporains. Un lieu qu'on ne peut pas vraiment profiter aujourd'hui, mais si nous habitions à Tärtu, nous serions je pense quasiment toujours là bas...

La cour Saint-Antoine, sûrement le repère d'artistes locaux ...

Le Musée du Jouet.
On va se faire plaisir, enfin surtout à lucie, dans le joli musée du Jouet, qui se trouve sur la rue Lutsu.

Le joli musée du jouet nous ouvre ses portes

Au menu des petits jeux en bois, des jeux de serpents et d'échelles tous originaux, on les a épluchés les uns après les autres. Puis il y a aussi des marionnettes, des figurines, des poupées, des maisons de poupées, lucie y était folle. Moi j'ai préféré le coin garçon, avec des figurines assez originales, de tous les pays, et un grand plateau ferroviaire.

C'est tout mignon dans ce musée, très intéressant, très bien tenu.

Puis il y a aussi des peluches, avec des photos de petits à qui ils appartenaient. En tout cas, un vrai petit musée intéressant.

La partie garçon est tout aussi sympa, avec de jolies figurines ...

Fin de la visite de Tärtu.
On continue dans les charmants et paisibles jardins botaniques de Tärtu. De nombreuses fleurs, de jolis étangs, des statues jolies, des petites constructions contemporaines, c'est vraiment très sympathique de se balader par ici. Une grosse serre parait aussi intéressant, mais il est trop tard pour qu'on y rentre.

Entre eaux, hauteurs, parterre de fleurs ou parcelle contemporaine, le jardin botanique est agréable à la promenade

En sortant, on traîne dans le parc parallèle à la rivière, avec une grosse statue du héros Kalevipoeg de la guerre d'indépendance de 1920, vraiment un grosse statue absolument virile.
On retourne dans le centre en bordant une église orthodoxe totalement en ruine, surprenant, car l'église paraissait très belle, mais là, c'est totalement à l'abandon total, elle n'est même pas notée sur la carte. Dommage car bien restaurée, cette église peut être fameuse.

Le grand et viril Kalevipoeg Cette église orthodoxe est totalement à l'abandon ...

On revient à la voiture, en repassant par la Raekoja Plats.
Puis là, petit passage au marché, où il y a une statue d'un cochon (si si ... bizarre), puis dans un grand centre commercial où après avoir fait nos dernières courses du voyage, des grosses courses avec de la bière locale (du saku) et de la limonade locale aux goûts sucrés dont beaucoup disent qu'elle a le goût des arlequins.
On est ensuite parti acheter des CD, avec un Ska Faktor (j'avais déjà un CD d'eux) et un Svjatra Vatra (du chant et musique traditionnels rythmés), deux CD qui sont vraiment très bons. On peut bien sûr les écouter sur la radio Voyage !

A la recherche nocturne d'un camping.
Bon, on quitte Tärtu très tardivement, autour de 20h. Et le pire, c'est qu'on doit rejoindre un camping, puisque demain, c'est le festival LabaDaba en Lettonie, et donc il faut qu'on se lave (ça fait longtemps qu'on n'a pas fait une vraie douche).
On croise un pseudo camping à Elva, mais c'est trop bof, on part, puis on arrive à Pühajärv très tard. Le lieu a l'air très touristique, autour d'un lac, et nous trouvons un petit camping à la ferme, où nous accueille un géant père noël. On y mange rapidement (miam : haricots verts, saucisses pas très bonnes), de nuit et où ceux qui se régalent le plus sont les moustiques, qui nous envahissent ici.
On ne va pas profiter du camping, car on va aller dormir dès le repas terminé.

==> vingt-huitième étape : Sud-Est de l'Estonie, Festival Laba Daba (Lettonie).

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