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Peipsi Järv - Saadjärv

(Peispsi järv, Endla Park et ses tourbières, les lacs)

26ème étape, mercredi 4 août 2010, 160,6 km.

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Lever au lac Peipsi.
Au réveil, petit tour au lac Peipsi, pour se tremper les pieds dans le lac. Au milieu des poissons morts présents sur les berges, c'est pas follichon, on n'ose vraiment pas aller plus loin dans l'eau.

Le lac Peipsi au petit matin

On repart, et on arrive rapidement à Mustvee, par une route rapide, où de nombreux marchands ambulants vendent champignons ou autres denrées. On croise la belle petite église de Mustvee, puis on arrive sur un parking assez grand, ouvert sur une petite plage sur le Peipsi Järg.

La charmante petite église de Mustvee

La plage est une plage de ville, c'est à dire assez bétonnée, pas vraiment de sable fin, c'est même vraiment pas agréable d'y aller. Et le lac Peipsi est relativement marécageux, il y a des roseaux dans l'eau, et de la mousse, caractéristique de l'eau par ici. Mais l'eau est plus chaude, puisqu'il y a moins de vagues.

Le lac Peipsi à Mustvee

Bon, on préférait la plage au nord, ici, elle est moins bien. Le Lac Peipsi est vraiment impressionant par sa superficie, mais difficile d'en profiter autrement.

Laïuse.
On quitte le bord du lac Peipsi, même si la petite route qui part au sud parait intéressante, l'ouest parait plus sympa.
On roule sur une grande route quand on aperçoit une ruine qui parait énorme. C'est le chateau de Laïuse, un ancien chateau construit par des polonais. Et bien, les Suédois l'ont conquis, l'ont utilisé comme base pour déposer leurs armes, et se sont fait conquérir à leur tour par des russes.

Le chateau de Laïuse

Et bien, du coup, il ne reste absolument plus rien du chateau, seule la façade reste encore debout, et encore pas entière. Les couleurs des pierres sont vraiment jolies, un peu rougeâtres sur les battants en pierre des ouvertures.

Le ciel ombragé nous donne de belles petites couleurs mitigées

Entre les ruines, un parterre d'herbe un peu haute, agréable à se balader pour aller voir les quelques ruines qui restent.

Les ruines de ce chateau sont dans un très mauvais état.

Route du centre Estonien.
On continue, on borde la ville de Jögeva, qui nous semble être une grande ville soviétique. C'est à dire que l'on est en pleine campagne, et que tout à coup, on va voir de grandes barres, très moches, qui paraissent à l'abandon. C'est vraiment une ville qui n'est absolument pas attirante. On n'a qu'une envie, s'éloigner. Et c'est ce que l'on fait en partant vers le nord.
Sur une route qui file en grimpant sur un plateau, au près de Kärdemägi, on trouve une table à l'ombre, pas très sympa (poubelles remplies, au bord de la route), mais pour un pique nique rapide, c'est correct. Autour de cette table, un petit sentier traverse la forêt pour arriver à une pierre de sacrifice, où à priori il y avait des paysages à voir, mais les arbres nous empêchent de bien voir. Sinon, pas grand chose par ici.

La pierre de sacrifice de Kärdemägi

On repart. Sur le plateau, il y a de beaux paysages à voir, tout autour, on est en hauteur, donc on a vraiment un beau panorama.
On arrive à Tooma, au parking du centre de recherche du parc naturel Endla, dans une sorte de musée. Bon, on n'est pas du tout dans un trip de musée, on a envie d'aller découvrir la nature là. Les renseignements ici sont moyennement précis, mais on choisit un parcours de 6 km, autour du Männikjärve Raba, un marécage du coin. On chausse nos chaussures de randonnée, on prend l'appareil photo, et à 14h, c'est parti !

nos volets sont des plus rudimentaires, la manière de les installer aussi ...

Marche autour du Männikjärve Raba.
Le début de la balade se déroule au bord d'un ranch, où paissent des chevaux très nombreux et assez maîgrichons. Un début de sentier plutôt sympa avant de rentrer dans une jolie forêt où le sentier est bien aménagé. La forêt est agréable, surtout qu'il n'y a vraiment pas grand monde.

début de balade au bord d'un ranch

Après la forêt, on arrive sur des aménagements sur des planches sur pilotis, qui vont permettre de traverser les marécages du Männikjärve Raba sans se tremper les pieds. La promenade au début va être agréable, même si le ciel s'est un peu couvert.

La forêt s'est éclaircie, une petite chemin en bois nous permet de passer sans nous tremper les pieds.

Sous nos pieds, la tourbe et sa flore si étonnante

En fait, c'est plus une énorme tourbière qui vit tranquillement ici. Le paysage est grandiose, de toutes couleurs fantastiques, des plantes inhabituelles, des petits lagons aux formes surprenantes. Mais surtout, ces couleurs, absolument magnifiques. On n'est plus en Estonie ici, on se croit plutôt en Afrique, ou même encore dans une lune exceptionnelle, venue tout droit de l'univers Avatarien, ou de David Linch. Allo la lune ? ici, Endla Park, on apprécie !

On entre dans la tourbière ...

On marche sur ces passerelles, où quelques puits permettent d'étudier le niveau de l'eau. On observe les quelques volatiles, assez peu nombreux au final, et les plantes. L'eau de la tourbière est très foncée, mais pourtant, elle est transparente.

Un guet au loin, excellent !

Au milieu de ce paradis lunaire, un guet permet de dominer la tourbière. C'est magnifique ! Un 360° exceptionnel nous y attend, on peut s'apercevoir de la convexité de cette tourbière, on observe bien qu'on est au dessus de la bosse. Exceptionnel !

Un 360° assez époustouflant !

Au milieu de cette sauvage nature, un groupe de 9 Estoniennes .. un petit paradis ..

Et quand le soleil vient briller et illuminer des parcelles de la tourbières, c'est absolument magique !

En vidéo, c'est encore mieux ...

Une vidéo ensoleillée peut en cacher une autre

On se retrouve dans la forêt. Avant de border une rivière, d'assez loin au final, dommage. Sur le petit sentier, on entend et on voit les arbres danser et chanter sous le petit vent qui s'est levé. Nous, on essaie d'être les plus silencieux possibles, car on est aux aguets, les branches de ruisseaux que l'on traverse sont remplies de lentilles : on serait dans un repère de castors, ça serait peu surprenant. Mais bon, on ne va pas en voir, zut ! Et c'est un peu avec une petite frustration que l'on quitte notre rivière pour s'enfoncer à nouveau dans la forêt, sur le chemin du retour donc.

On arrive dans la forêt, où bizarrement, sécheresse et humidité se mélangent ..

La rivière aux lentilles Belle forêt sauvage

La forêt est ici très belle, une nouvelle fois, avec quelques petites fleurs rouges. Toute la fin de la balade va se dérouler dans la forêt, au début assez peu dense, mais dès qu'elle s'est un peu densifiée, on rejoint un sentier. On borde un lac desséché, mais on n'a pas vraiment une vue sur cette plaine desséché. Plus loin, on retraverse le petit ruisseau aux lentilles, puis on retraverse la forêt, c'est un peu long, mais ça se fait.

Encore quelques petits clichés ...

Puis ensuite, on va border le lac de Männikjärve, assez grand, assez joli, surtout que le ciel s'est un peu éclairci depuis que l'on est en forêt. Et surtout, un énorme rapace, avec une tête et une queue blanche, va s'envoler juste devant nous en déployant ses grandes ailes en un grand fracas qui va faire écho dans l'enceinte du lac, flap flap flap flap. Puis on va le voir plonger pour aller pêcher dans le lac avant de s'envoler haut dans le ciel. Magique ! Après des recherches sur internet, on statuera pour un pygargue à queue blanche, donc vraiment un grand rapace. On aura vraiment été mauvais pour le prendre en photo, il nous a fallu une bonne minute avant de retrouver l'appareil photo, perdu au fond du sac.
Après l'avoir observé quelques minutes, on va poursuivre le long du lac, avant d'observer des terriers, vraiment la terre est totalement trouée. Des loutres ? C'est notre hypothèse, mais on n'en a pas vu.

Le lac Männikjärv Le pygargue à queue blanche, on a dégainé très tard ..

Le lac Männikjärv, encore. Un terrier, de loutre ?

On retrouve la forêt, on retraverse le haras, puis on arrive à la voiture ...

A l'arrivée de la balade, plouf !
Il fait chaud, le ciel s'est vraiment levé, on vient de faire une petite balade de presque trois heures au final. Et un lac s'étend derrière le parking. On y va !
L'eau du lac semble propre, surtout qu'un ponton permet d'éviter la vase au bord du lac, et que derrière l'eau est transparente.

Derrière le parking, un petit lac nous ouvre ses eaux, il ne nous en faudra pas plus pour y plonger ... yeeehaaaaa ...

A partir de ce ponton, on va se faire plaisir avec des plongeons dans ce lac. Et hop, excellente baignade dans cette eau vraiment agréable ! Du coup, on va en profiter jusqu'à tard, il sera 19h quand on quittera les lieux.

La baignade dans des lacs, un de ces petits plaisirs Estoniens ..

La route des lacs.
On retourne alors dans le sud, on traverse la ville de Jögeva, où l'on se perd et où on ne veut pas rester. C'est laid comme ville, extrêmement laid !
Allons dans le sud, on passera au lac de Kuremaa, où il y a une direction vers un camping. On n'ira pas à ce camping, on se dit qu'on trouvera mieux plus loin. Ce sera une erreur, on ne trouvera pas.

sur la route, au sud de Jögeva ..

Et du coup, on va faire une route assez longue, assez rapidement car on sent qu'on peut se faire piéger par la nuit. Et pourtant, la route parcourant Palamuse, Luva, Kaiavere, Elistvere est belle, voire même très belle, dans une Estonie qu'on ne connait pas encore bien, une campagne vallonnée, avec de nombreux lacs qui semblent tous magiques tout autour. Mais voilà, pas de camping, en tout cas, nous, on n'en trouve pas. Juste une petite pause pour observer un nouveau couple de grues, aperçu dans un champ, ça, on adore !

sculpture dans le bois à Luva Un nouveau couple de grues

Il commence à faire vraiment tard, on pense plutôt à un camping pour le lendemain soir, ce qui nous ennuit un peu. Au bord du lac Saardjärv, un parking nous attire, mais il y a du monde, et une route assez passante (même si ça reste assez relatif). En tout cas, pas bon pour nous.
On contourne un peu le lac, derrière la ville de Aksi, et on trouve une petite plage, et un parking beaucoup plus tranquille, avec des tables de pique-nique. Parfait !
On y passera une soirée courte, mais délicieuse en mangeant au bord du lac devant le coucher de soleil magnifique sur le lac (miam : semoule-lentilles), surtout qu'il fait très très chaud cette nuit.

Repas au bord du lac, au soleil couchant

On est très bien pour dormir, sauf qu'une petite bande de 8 ados profitent eux aussi du lieu, et vont mettre la musique un peu forte. Mais bon, sinon, ils nous ont laissé globalement tranquilles, on s'est installé dès le début à l'autre bout du parking, et c'était bon.

ça fait rêver, non ?

==> vingt-septième étape : Tärtu.

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