Bulgaria
Belintash - Igneada (Turquie)
(Perperikon, Tombeau Thrace d'Aleksandrovo, Arrivée en Turquie)
16ème
étape, mardi 25 juillet 2017, 415 km.
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Bulgaria
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On termine les Rhodopes, avant d'entrer en Turquie.
Un changement de programme.
A
l'origine, on devait passer au moins deux jours sur toute cette zone du
sud est Bulgare, avec notamment des balades à vélo, à pied dans les
montagnes qui font la frontière avec la Grèce. Notre incident de
Plovdiv nous a contraint de rester dans la ville (c'était pas mal
aussi), et nous avons ainsi perdu un temps assez précieux, puisque ce
mardi 25 juillet, nous avons rendez-vous à Igneada, au bord de la Mer
Noire en Turquie.
La journée étant assez intense, nous nous levons
tôt et ne pouvons pas vraiment profiter de notre super site à bivouac sur les montagnes de Belintash.
A 7h30, nous sommes partis !
Très bon bivouac, mais dans lequel nous n'allons pas rester longtemps
La première descente, pourtant belle,
n'est pas de repos émotionnel, puisque j'ai un peu abusé sur l'attente
pour prendre de l'essence. Le voyant s'allume et nous fait flipper. a
Cherven, la pompe diesel ne fonctionne pas. Nous devons pousser jusqu'à
Topolovo. On en trouve : ouf ! Sauvés ..
La descente de Belintash, que l'on ne profite pas forcément à cause de notre jauge d'essence inquiétante
Nous pouvons ainsi
traverser les montagnes sur la route 58 et passer dans la province
d'Haskovo/Kardjali, qui est partagée en trois grandes zones : la plaine
"Thrace" de la Maritsa au nord, les collines de Perperikon au milieu et
les montagnes de la frontière grecque au sud. Nous entrons dans les
collines de Perperikon, au nord du barrage de Kardjali, que nous
n'allons pas voir.
La topographie change ici : ce sont vraiment des
collines, de couleurs jaunes et oranges, toute arrondies. Et surtout,
ici, tous les villages ont un minaret et pas d'église. Nous sommes
vraiment dans la région turcophone de la Bulgarie. Nous avons
réellement changé de pays en traversant le col.
Sur une petite route
de campagne vallonnée, nous rejoignons le grand parking de la cité de
Perperikon (1 Lv), que l'on a cru distinguer au dessus de sa colline
depuis quelques hectomètres.
Perperikon, la cité oubliée.
C'est l'un de nos plus grands coups de coeur de Bulgarie !
Et
pourtant, à aucun moment, le site de Perperikon n'est cité dans mon
guide du Petit Futé. Ce sont nos compagnons de Bilentash de la veille
qui nous en ont parlé, surtout l'ancien avec son fils, pour qui ce site
était le plus remarquable de Bulgarie. Un peu de chauvinisme, certes,
mais il n'avait pas tout à fait tort.
Pour accéder à cette cité
perchée sur sa colline, nous devons d'abord emprunter une allée
empierrée très bien faite, très agréable à la marche sauf qu'elle est
très pentue et assez dure ce matin : nous nous félicitons cependant d'y
être un matin, car la chaleur doit y être étouffante sous le soleil
d'après midi.
Le sentier pour rejoindre le haut de la citadelle est un beau sentier.
En bas du site, de grosses fouilles sont organisées :
ils semblent découvrir encore de nouvelles choses. Par contre, au
niveau des catégories sociales, c'est un peu dérangeant : les
organisateurs semblent être de jeunes occidentaux bien portants, et
ceux qui creusent sont pour la plupart des plus âgés locaux. Gênant.
La citadelle de Perperikon.
Nous
arrivons ensuite en bas des murailles, où nous ne voyons pas encore
l'étendue des ruines. On traverse un reste de portes. Et là, tout le
site s'ouvre devant nous : c'est grand, très très grand.
Ce n'est
pas une forteresse, comme nous le pensions en montant, mais une
véritable cité dans laquelle nous pouvons encore marcher entre les
restes des maisons. Bien sûr, il ne reste plus que les fondations en
pierre, qui ont été conservées car ensevelies pendant longtemps. Les
maisons sont carrées, et on les distingue bien : elles sont constituées
par des gros pavés, bien posés les uns sur les autres.
On monte sur les hauteurs de la citadelle, on suit un escalier en pierre pour y entrer.
La grande et belle citadelle de Perperikon.
Des ruines partout autour de nous, peu conservées, mais on en voit très bien les formes.
De nombreuses
parties sont rénovées. On ne sait pas trop ce qui est antique, ce qui
est nouveau, ce qui est dérangeant, car si le site est peu rénové, il
en devient un site majeur de l'histoire Bulgare.
Le lieu est plutôt
protégé, des passerelles en bois nous permettent de transiter entre les
différentes parties importantes du site, sans que l'on doive marcher
sur les pierres. Ces passerelles nous mènent aux murailles sud, puis à
une zone où sont enterrées dans le sol des grosses potiches, ou encore
à une tour médiévale beaucoup moins intéressante que les vestiges
antiques.
Tour des ruines, entre les différents murets.
Quelques traces restent, avec des objets surprenants.
Entre poteries et restes de maison ..
Toujours à l'intérieur de la citadelle, nous allons border
une sorte de grande piscine, vide bien sûr. C'est un grand bassin tout
en pierre qui devait contenir l'eau nécessaire à la cité. Il y a tout
autour un système de canalisation qui semble assez ingénieux.
Toute cette citadelle nous rappelle fortement les Castros que l'on avait vus en Galice et en Asturies.
Il reste de nombreuses traces dans les hauteurs de Perperikon.
Entre la tour médiévale, peu intéressante, et ce bassin aux traces de canalisation.
L'Acropôle de Perperikon.
Nous
quittons la citadelle, mais nos yeux sont plus observateurs que sur la
montée. Et nous remarquons le chemin en pierre qui semble contourner la
colline. Nous le suivons pour rejoindre un site qui est nommé
l'Acropôle.
Sûrement ancien lieu de culte de Perperikon, l'Acropôle
est coincé entre les murailles de la citadelle et la pente de la
colline.
L'entrée dans l'acropôle est sur le flanc de la colline.
C'est le petit joyau de Perperikon, car ici, en plus des vestiges en pierre, il y a de l'esthétisme.
C'est le joyau de Perperikon.
Des
escaliers sont taillés dans la roche, les couloirs sont arrondis, il y
a des niches creusées pour différents cultes. En plus, c'est un site
mieux conservé que le haut, on y voit bien les fondations des
habitations.
Entre murs arrondis creusés dans la pierre, et ces longs escaliers, Perperikon surprend.
Assez impressionnés de ce qu'on vient de voir, nous
descendons vers la voiture, en observant un instant les activités des
fouilleurs.
Traversée d'Haskovo.
Nous reprenons la route et repartons vers le nord, et quittons les collines, et aussi les villages aux minarets.
Haskovo
est une grande cité située dans sa plaine, elle se voit de très loin;
Nous devons carrément la traverser, du sud au nord, ce sera un peu
long. Le centre ville ne semble pas très intéressant, même s'il parait
bizarrement coquet et agréable à vivre. A Haskovo, il faut lever les
yeux pour y voir des choses intéressantes : ici se dresse un haut
clocher, un haut drapeau, et surtout une énorme vierge Marie, perchée
tout en haut de sa montagne, et qui brille avec le soleil.
Une fois
cette ville traversée, nous sommes dans la campagne de la plaine de la
Maritsa. Le village de Uzundzovo se remarque par un énorme camp rom ...
déprimant.
Nous finissons par rejoindre Aleksandrovo à 12h30. Pique-nique bof sur le parking du temple Thrace, en observant des fourmis.
Après Haskovo, pique-nique sur le parking d'Aleksandrovo.
Tombeau Thrace d'Aleksandrovo.
Conseillé par nos accolytes d'hier soir, ce tombeau n'est pas visitable (argh !), car trop fragile (bon okay).
Il
a par contre été reconstitué, à priori à l'identique, avec une copie en
taille réelle. C'est bien, mais le côté réaliste manque un peu, et en
plus, pas le droit de prendre des photos, c'est frustrant.
Dans le musée d'Aleksandrovo, on brave l'interdit .. en prenant quelques photos.
Il n'empêche que du coup, nous pouvons prendre notre temps pour observer la copie, car le temple est assez remarquable.
Le
corridor, un peu décoré avec des couleurs, est détaché de l'entrée du
tombeau, car cet endroit s'est effondré. Le tombeau a deux entrées,
l'une après l'autre. Elles sont toutes les deux assez basses.
L'entrée est
peinte, de cette couleur rouge trop parfaite ... reconstitution trop
idéale, mais qui nous donne une idée de ce que c'était dans les temps
Thraces.
A
l'intérieur, il y a deux lits mortuaires. Mais le plus intéressant est
l'observation nombreuses peintures colorées. Le dôme a un haut
coloré, et ses parois sont couvertes de belles scènes de chasse, très
bien conservées si l'on en croit les copies. En bas du dôme, sur les
parties à notre hauteur, la fresque est en mauvais état.
Copie des vestiges du dôme principal.
Dessins de chasse, de chevalerie, ...
Le reste du
musée est assez petit, mais remplit notre intérêt car parle des
nombreux sites Thraces dans la région : il y en a énormément !!
L'extérieur du tombeau est assez intéressant aussi. On peut observer la forme pyramide, mais arrondie, formée par le tumulus.
La frontière Turque.
Et puis, c'est notre départ vers la Turquie, avec pas mal de routes devant nous.
Juste
avant Harmanli, nous récupérons l'autoroute qui nous amène jusqu'à la
frontière, avec un deuxième passage à une pompe essence pour la journée
(il ne faut pas tomber en rade en Turquie). A Svilengrad, deux
directions s'offrent à nous, alléchantes, la Turquie et la Grèce. Nous
prenons la voie turque.
La frontière est assez impressionante ! Une
mosquée s'y dresse, entourée de drapeaux. Mais pas n'importe quels
drapeaux, ils sont énormes !
Pour traverser, c'est le parcours du
combattant : 4 poste-frontières, un document laisser-passer où j'aurais
passé deux heures si un gentil Turc ne m'avait dit que pour moi,
c'était facile, un hangar D3 où le camion devait se faire fouiller, et
finalement, non, on est passé tranquillou, cool : je me voyais déjà
déballer les vélos et toutes nos caisses..
Nous finissons par entrer en Turquie en nous disant que nous avons été les plus rapides de tous : youpee !
A la frontière Turque ... surprenante par ses gros drapeaux et sa mosquée.
La vignette Turque.
Première mission en Turquie : récupérer une vignette. Et là, rien dans une station service, on me dit d'aller au prochain péage.
Au
prochain péage, on est déjà loin, on est derrière Edirne, une ville que
je sens m'appeller avec ses beaux yeux et son site Unesco qu'on devine
de loin : l'autoroute passe par les hauteurs. Et pourtant, toujours
rien pour payer la vignette.
Garés sur la bande d'arrêt d'urgence,
je demande à une sorte de policier de la route, il me dit d'aller de
l'autre côté de l'autoroute .. il y a une cahute. Ah oui, il y a une
cahute, mais elle est ... de l'autre côté de l'autoroute.. Me voilà en
train de traverser une 6-voies en tongue, enjambant le parapet central.
Dans
la cahute, ça sent l'arnaque à plein nez. Le jeune fait semblant de ne
pas me comprendre, ne connait pas Igneada, et n'essaie pas de savoir où
c'est ... Il me fait payer 20 €, il me rend 14 Lera. Je ne sais pas du
tout ce que j'ai payé, si ça servait à quelque chose, mais nous avons
au final une vignette sur la voiture, et n'avons eu aucun problème par
la suite ...
Notre route en Turquie ...
On the Turkish Road.
WOUAH ! Nous sommes en Turquie !!!
C'est
come un rêve pour moi, j'ai toujours rêvé de la Turquie. Bon, pour
nous, ce ne sera qu'un passage éclair de trois jours, mais quand même !
La Turquie quoi ...
Après Edirne, nous partons dans la campagne Turque.
Notre objectif est une petit cité balnéaire,
perdue au fin fond de la Mer Noire, là-bas tout au nord : Igneada.
J'expliquerais pourquoi dans la page de la journée 17 pour ne pas
polluer l'histoire de cette journée. Mais on ne va pas découvrir ce qui
se fait de mieux en Turquie, on sera vraiment limité dans notre
découverte de ce pays qui a l'air si fabuleux.
Nous restons sur
l'autoroute jusqu'aux abords de Lüleburgaz, pour la route D565. A
Pinarhisar, pas de direction pour nous, lucie utilise sa 4G vingt
secondes pour nous guider : BIM : 40 € de hors forfait !! Dans le cul,
lulu !
La route n'était pas très éloignée. Nous continuons sur la
D565 qui nous fera rejoindre Igneada. La route va traverser la campagne
Turque, peu passionnante, pas très développée. En fin de trajet, de
grosses portions de route sont montagneuses, la route semble plutôt
récente, il y a de gros camions qui l'empruntent.
Puis, alors que l'on voit la Mer Noire d'en haut de la montagne, nous basculons dans les forêts marécageuses d'Igneada.
Nous
trouvons rapidement le site de notre logement (un airbnb), et
rejoignons la famille de Lucie en fin d'après-midi. Nous laissons là
notre voiture pour trois jours, qui seront décrits dans la page
suivante.
==> fin de la seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième étape : Pause en Turquie.
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