Bulgaria
Tombeau de Shushmanets - Monastère de Kalofer
(Temples de Chopka, Temple de Kazanlak, Musée de la Rose)
22ème
étape, lundi 31 juillet 2017, 67 km.
Viendez causer de la
Bulgaria
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Périple dans la Vallée de la Rose, et des Thraces aussi !
Bivouac au centre de visite des temples de Chipka.
Réveil
à 7h après une nuit tranquille sur ce parking parfait pour une nuit :
lucie a juste eu un réveil en sursaut en confondant en rêve le chien
voisin en panthère ... Prêts à 8h30, nous attendrons une heure les
guides qui viennent ouvrir les portes de la zone archéologique.
P'tit déj en compagnie d'une cigogne sur le parking de Shushmanets.
Elles
nous ouvrent les portes de leur cahute, enterrée sous terre telle une
maison de hobbit. Elles nous indiquent que deux des cinq tumulus de
Chipka sont fermés aujourd'hui (fichtre), et aussi que le prix est un
peu plus élevé que ce qui était écrit sur mon guide (18 Lv par
personnes pour les trois temples). Nous, on voulait tout visiter !
C'est parti pour la visite des temples de Chipka ...
Une
guide parlant bien anglais nous accompagne pour les deux temples
ouverts présents sur ce site. Elle sera plutôt intéressante et répondra
à nos nombreuses questions.
Helvetia.
C'est le tumulus situé le plus loin de l'entrée du site.
Avec
une belle entrée, Helvetia est remarquable par sa chambre funéraire,
assez spacieuse, haute, en forme de cône renversé. Son corridor est
aussi très chouette.
Dans le tumulus de Helvetia
Il reste encore les portes gondées : ce sont elles les stars de ce temple.
Les portes d'Helvetia sont encore sur leurs gonds ..
Griffon.
Quelle entrée !!
Nous nous croyons entrer dans la crypte d'une pyramide, l'impression vraiment d'être en Egypte.
Entrée pyramidale et griffons gravés sur le linteau.
L'intérieur
de la chambre funéraire est là encore assez intéressante. Elle est en
forme arrondie, très bien faite, avec un travail de la pierre autour de
la porte que la guide nous fait remarquer. Le lit mortuaire est assez
imposant, et est accompagné d'un tabouret sur lequel il reste encore un
peu de couleur.
Ici, les portes sont à terre.
Le lit mortuaire est imposant, tout comme les pierres du tumulus.
Shushmanets.
C'est celui qui donne le nom au site, et il est fermé aujourd'hui : niarf ..
Mais
il a une très grande baie vitrée, et nous pouvons aller un peu
l'observer. Et on peut clairement y voir l'essentiel, puis Shushmanets
est surtout réputé pour son entrée, avec une grosse colonne qui trône
en son centre.
Au plafond, les dessins sont remarquables, et mériteraient vraiment qu'on s'y approche.
Lèche-vitrine devant Shushmanets.
En tout cas, nous sommes ravis qu'ils aient eu l'idée de vitrer l'entrée.
Kosmatka.
Nous
reprenons la voiture pour rejoindre le temple de Kosmatka, pas très
loin, nous contournons le sud de Chipka. Coincé au milieu de champs de
tournesol, la route nous offre de belles vues sur les montagnes situées
derrière Chipka : au loin, nous distingons le Bouzloudzha, la soucoupe
volante que l'on ira dénicher au jour 24.
Derrière les champs de tournesol et la ville de Chipka, le Bouzloudzha s'élève ...
Dans un de ces tumulus se cache le temple de Kosmatka.
Un guide nous accueille
pour nous ouvrir les portes : nous tombons directement sur le crâne en
bronze de Seuthes III, roi Thrace. Impressionnant, on s'attend presque
à voir arriver Indiana Jones.
Derrière Seulhes III, le corridor ..
Dans ce grand temple, il y a un
corridor, une chambre de culte aux formes arrondies, pis encore la
chambre mortuaire, où sont exposés les objets retrouvés : un casque,
une jambière, des objets précieux, et surtout des lauriers en or.
En
revenant à la chambre de culte, nous remarquons les très belles portes
en marbre, avec les images des gorgones et d'Helios. Le corridor n'est
par contre pas très bien conservé.
Sous le regard de Helios ..
Des objets sont entreposés dans ce tumulus..
Ostroucha.
Nous
revenons sur nos pas pour rejoindre le tumulus de Ostroucha, lui aussi
fermé. Moins mis en valeur, il ressemble de loin à une petite fermette
et ne paie pas de mines.
Vu d'extérieur, il semble surtout y avoir des peintures encore colorées. Mais nous n'en voyons pas plus.
C'est le type de journée qui démarre bien ...
Les temples de Chipka.
Au
final, nous avons visité trois temples, presque cinq, vestige d'une
civilisation relativement inconnue, mais importante dans cette partie
de l'Europe, tout ça en un peu moins de deux heures, en prenant notre
temps, et en payant environ 9 € par personne. Franchement, le détour
vers Chipka vaut vraiment le détour.
De toutes les visites, c'est Kosmatka qui est la plus intéressante, mais quitte à être ici, autant tout visiter.
Kazanlak.
Il
est temps pour nous de rejoindre Kazanlak, ville déjà croisée hier dans
la soirée. C'est la capitale de la région des Roses, cette région
centrale Bulgare, coincée entre deux montagnes, et favorisant la
culture de roses. Malheureusement, nous n'arrivons pas à la bonne
saison, nous allons cependant profiter de la ville.
Nous débutons
notre passage à Kazanlak en nous garant au pied du parc Tyulbe. Une
nouvelle fois, le parc est situé au centre de la ville, est très
agréable et assez sauvage.
Le parc Tyulbe est agréable, car les plantes et arbres y vivent bien ..
Dans les hauteurs du parc, il y a le vrai
tumulus de Kazanlak, celui qui est classé à l'Unesco. Il est fermé pour
le public, et on ne peut visiter qu'une copie un peu plus loin dans le
parc. Même si on y perd en authenticité, nous pouvons ainsi y prendre
des photos, et profiter de bien observer sans détériorer les peintures.
Et en plus, c'est gratuit aujourd'hui.
Le temple original de Kazanlak !
Le temple Thrace de Kazanlak : UNESCO.
La
porte du temple est déjà remarquable : de forme oblongue fine, elle a
un style oriental. En la traversant, nous débouchons sur un corridor
peint. Les parois sont faites de rayures blanches, rouges et noires
dans le bas. Dans le haut, la peinture semble manquer un peu de
qualité (on dirait que ça a un peu bavé). Des scènes de batailles y
sont représentées : deux soldats se font face au centre de la frise, et
leur armée se tasse derrière ces deux capitaines. Nous pouvons observer
les détails des costumes des soldats : casques, bottines, épées.
De plus en plus proche de la chambre mortuaire ..
Dans le corridor, les deux gardes se font face avec leurs armées derrière eux ..
Et
puis, nous entrons dans la somptueuse chambre de culte. Elle est comme
neuf, nous ne savons pas vraiment si elle correspond parfaitement à
l'original, ou si c'est embelli. Mais si la vraie version est aussi
belle, nous comprenons la validation Unesco.
Là encore, il y a des
rayures sur 1m40, de la même couleur que dans le corridor. Tout autour
de la pièce, au dessus des rayures, le dessin représente un couple de
nobles, et toute la vie qui vient à eux : servante, musiciens,
guerriers, char. Tout y est très détaillé, c'est assez impressionnant.
La coupole de la chambre mortuaire présente des dessins exceptionnels ..
Au
niveau du plafond, une course de chars est représentée, ces chars
tournent autour d'une rosace, nous rappelant les tons orientaux décelés
en début de visite.
Le site est petit, voire minuscule, et nous
devons laisser les autres touristes visiter. Mais nous allons prendre
le temps d'attendre qu'il n'y ait plus personne pour y retourner et en
prendre plein la vue.
La frise géométrique en détail, la course de chars dans les hauteurs de la coupole.
Les dessins sont fins et réalistes ..
Un peu de détails pour le couple de nobles.
Même si c'est seulement une réplique, nous avons beaucoup aimé ce temple.
Musée de la Rose.
Après
un pique-nique agréable dans le parc Tyulbe, une petite sieste pour
lucie, nous repartons avec la voiture dans le centre-ville. Là nous
attend à nouveau un square, plus citadin celui-ci. Il a la
particularité d'être fleuri essentiellement de roses, de toutes les
couleurs, il y en a partout.
Dans le square du centre ville, dédié à la Rose.
Et pourquoi ? Car le musée de
la Rose s'y
dresse, dans un bâtiment moderne. Une dame en rose nous y accueille, et
nous annonce qu'aujourd'hui c'est gratuit, cool : les photos, c'est
gratuit aussi, et les supers toilettes, aussi ! Nous débutons ainsi la
visite de ce beau musée avec le sourire propre et soulagé.
Le
musée se tient dans un gros couloir circulaire, qui entoure un patio
vert et agréable rempli de roses différentes. Le musée est vraiment
agréable.
Nous y apprenons que le climat Bulgare est propice à la
culture de la rose, surtout cette vallée semi-montagneuse, très froid
l'hiver, chaud et sec l'été. Nous y observons des alambics qui
permettent de distiller l'huile de rose, qui est essentiellement
l'objectif de cette culture de roses. L'huile de rose est réputée dans
le soin et l'esthétisme, et est très utilisée dans mythologie grecque,
et est produite globalement dans la vallée dans laquelle nous nous
trouvons (au niveau mondial). Par contre, le ratio de production est
relativement démentiel : il faut 15 000 pétales pour obtenir 5 g de
produit, ou encore 3500 kg de roses pour obtenir 1 kg de produit ..
mouarf !!
Le Musée de la Rose, moderne et original.
Cette production a permis à certaines entreprises de
prospérer au XVIIIème siècle, pour fournir les villes coquettes de
l'époque : Marseille, Paris, Londre, Vienne, New York sont sur les bons
de commande affichés.
Au final, le musée n'est pas forcément très
intéressant, il est parfois technique. Mais il a la qualité d'être
original et typique de cette région. Un petit film sur le festival de
la Rose 2015 est assez intéressant, avec des danses traditionnelles
Bulgares. Le petit tour dans le patio est aussi très agréable, avec de
beaux instruments à distiller l'huile.
Le patio rosé et très agréable ..
Bienvenue dans le pays de la Rose.
La distilleuse est très bien mise en valeur.
Après un passage hygiène
agréable aux supers toilettes, nous achetons un petit savon de rose
pour la grand mère de Lucie. Dans la boutique, tout était en rose :
terrible !
Nous nous offrons une petite pause dans le square qui entoure le musée, à l'ombre, avec toutes ces roses tout autour de nous ..
Bivouac dans les montagnes de Kalofer.
Nous
prenons ensuite la voiture pour rejoindre un bivouac dans la montagne,
au pied de notre future randonnée dont nous voyons l'objectif : le mont
Botev est face à nous.
Nous rejoignons Kalofer, pour ensuite prendre
une toute petite route de montagne qui part de Kalofer, en direction du
monastère. La route est déplorable, nous roulons à 5 km/h, serrons des
fesses à chaque soubresaut. On finit par arriver au monastère. Nous
allons nous garer une cinquantaine de mètres plus loin : parfait !
Au début sur la route de Kalofer, nous bifurquons dans la pampa ...
Le Pic Botev au
loin, nous rejoignons enfin le monastère et pouvons enfin deserrer le
noeud de nos fesses .. demain, faudra faire le retour ..
Notre
bivouac est coincé entre le monastère et un petit bar/zone récréative
situé en contrebas. Tranquille, ombragé, herbeux, on va y passer une
fin d'après-midi les doigts de pied en éventail, à profiter. Petit
regret, nous ne sommes pas au pied de la balade du lendemain, et nous
allons devoir faire le trajet à l'enver .. pas grave, ce soir, on est
bien !
Aaaaaahhhhhhhhh **satisfaction**
==> vingt-troisième étape : Randonnée au Pic Botev.
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