Bulgaria

Obzor - Tombeau de Shushmanets

(Obzor, Nesebar)

21ème étape, dimanche 30 juillet 2017, 266 km.

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Avec Nesebar, nous finissons de visiter la côte sud de la Mer Noire, puis c'est un gros transfert vers  le centre de la Bulgarie et ses temples Thraces.

 
Baignade à Obzor.
Nous nous reposons ce matin au camping citadin d'Obzor. Sous les appartements des vacanciers, nous nous occupons du camion. Pour rejoindre la plage, nous passons sous des hotels un peu cheap, sauf un qui ressemble un peu à une mosquée. On entre ensuite sur la plage, elle est bondée ! Nous devons nous frayer un passage pour trouver un petit coin où poser notre serviette.
L'eau de la Mer Noire est très claire, pas si chaude que ça. La mer devient assez profonde dès les premiers mètres : ce qui est troublant, c'est la disposition des touristes sur cette plage. La grande majorité est restée à dorer au soleil sur la plage, les baigneurs sont aglutinés dans les 25-30 mètres de mer peu profonde où ils ont pied, et puis il y a 4 ou 5 baigneurs qui vont là où la mer est un peu plus profonde, avec l'eau au dessus des épaules. C'est comme si personne ne savait nager, c'est très surprenant, nous nous retrouvons donc seuls à barbotter et à nager 45 minutes dans une jolie mer : très bon !

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Notre première station balnéaire de la Mer Noire, serrés sur la plage, très serrés sur les premiers mètres, libres dès que l'eau est profonde !

Nous repartons au camping qui, malgré sa situation en plein milieu de la cité balnéaire, est plutôt bon. Les services offerts sont satisfaisants, ce camping fait parti des sept "bons" campings de Bulgarie.

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Le camping "urbain" de Obzor, vraiment très bien si l'on fait abstraction des immeubles autour ..

 
La Route 9.
Après avoir préparé notre camion, mangé, douché, rempli nos bouteilles d'eau, nous partons vers 13h15.
Nous prenons ensuite la route 9 qui borde la Mer Noire et qui descend vers Sunny Beach. C'est une grosse voie qui a une circulation très dense : nous avons vu en une trentaine de kilomètres trois accrochages, avec de nombreux fêlés de la route qui nous doublent n'importe quand.
Nous serrons les fesses, et sommes très heureux de nous garer sur un parking payant (8 Lv pour plus de 4h) dans une sorte de terrain vague au bord de la cité de Nesebar.

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Nesebar vue d'en haut

 
Nesebar.
C'est parti pour la visite du premier site Unesco que l'on va visiter en Bulgarie, la cité balnéaire de Nesebar. Nichée dans une magnifique péninsule, entourée d'une mer parfaitement bleue, Nesebar nous appelle à y entrer, en passant notamment par la seule route qui rejoint le centre ville.
Nous prenons donc cette route construite sur une digue : c'est ici que se dresse le moulin caractéristique de la ville, habité par des cormorans équilibristes. C'est sûrement l'une des photos principales des visiteurs de la ville, nous avons le moulin, entouré de la mer, et la vieille ville en arrière plan.

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L'entrée à Nesebar est hyper photogénique, avec sa digue et son moulin aux cormorans.

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C'est parti pour la visite de la ville.

Nesebar était avant tout une forteresse, déjà habitée par les Thraces, peuplade qui n'était pas forcément attirés par la mer. Ce sont les Romains qui vont ensuite la peupler, sous le nom de Messembrie. La cité a été surtout développée par les Byzantins voisins, qui en ont fait la grande citadelle qui vivait alors son âge d'Or. C'est de cette époque que datent les murailles médiévales de la ville, et surtout les églises de la ville.

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Murailles byzantines de la ville.

Ce passé historique unique et sa localisation géographique font de Nesebar un site Unesco.
 
Les deux bijoux de Nesebar.

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Entrée dans cette ville, avec sa statue de St Nicolas

Nous entrons dans la ville, par la rue principale de la ville, Messembria, du nom latin de la ville.

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La rue principale de la ville, Messembria, touristique.

Nous arrivons face au petit bijou de la ville, trônant au centre d'une place fleurie et très charmante, l'église de St Pantokrator.

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La magnifique église de St Pantokrator.

Très belle, harmonieuse, plutôt petite, ses formes arrondies sont parfaitement proportionnées. Ses briques sont colorées, soit en rouge, soit en blanc, formant des rayures pour un style surprenant : ce sont les célèbres églises byzantines de la ville, valant son classement unesco.

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Trônant au centre d'une place fleurie, c'est le premier bijou de Nesebar.

Autre particularité de cette église, il y a une lignée d'une sorte de poteries vertes, ressemblant à des culs de bouteille. Magnifique ! L'intérieur de l'église est payant (3 Lv par personne), et il n'y a absolument rien à y voir.

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Les culs de bouteille en détail, et l'intérieur sans intérêt de l'église.

Nous bifurquons vers Ribarska, pour nous retrouver dans l'enceinte de l'église St Stephan. Son extérieur est charmant, sans plus même si la cour est agréable.

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Une vieille église insignifiante ?

Ici, il faut aller vraiment à l'intérieur, avec un ticket combiné avec l'intérieur de l'église St Spas. Les murs intérieurs de l'église St Stephan sont magnifiques !

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L'intérieur de St Stephan est magnifique !

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Presque parfait ...

Tout est peint, il n'en reste pas un seul cm². En plus, tout y est beau, réalisé avec goût, il y a des formes géométriques ou des figures harmonieuses, peintes avec des couleurs sobres. Les poutres sont très belles aussi, et comme sur les portes, il y a des écritures (sûrement en vieux cyrillique) qui sont remarquables.

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Les couleurs sont belles, tout est fait avec goût, sans cette impression de vouloir trop montrer ..

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Les poutres portent des inscriptions en cyrillique.

Le sol de l'église est fait de carrelages rouges. Un petit bijou aussi.

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Puis nous sortons ...

 
La visite de Nesebar.
Après ces deux petits bijous de Nesebar, nous allons un peu déchanter. Le point de vue dans le sud de la péninsule est décevant. Il y a de vieilles murailles byzantines, mais les vues sur la mer sont moyennes. On remonte vers le centre, on y croise des vieilles batisses qui sont un peu trop refaites pour nous plaire totalement. Il manque quelque chose.

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Dans le sud de Nesebar, des ruines, une jolie mer, mais pas vraiment de charme ..

Les églises restent des valeurs sûres : St John est charmante d'extérieur, mais nous ne payons pas l'intérieur, nous entrons (ticket combiné) dans la petite St Spas, annoncée comme très belle. Les peintures murales sont aussi belles, mais pas dans un super état, on s'attendait à mieux.

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La petite église de St John ..

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St Spas, une église peinte, moins bien conservée que St Stephan, moins belle aussi ..

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Cette gravure de bateau nous rappelle le passé portuaire de la ville.

Nous arrivons sur la face nord, où la vue est vaiment terrible pour une ville aussi bien située : les bords de l'eau ne sont qu'un grand parking, terrain de football et grosse route, on n'est pas du tout proches de la mer. En remontant, on croise la très jolie St Paraskeva, où nous pouvons observer les poteries tout autour de l'église : elles sont pille devant nos yeux. La grosse église suivante semble faire office de cathédrâle, l'église très vivante de la ville.

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La petite église de Paraskeva, sur laquelle nous pouvons observer les poteries incrustées.

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En détail ..

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Autour de la cathédrâle, il y a du soleil et de la vie ...

Nous retournons dans le nord de la péninsule, où nous pouvons voir la tour. Dans le bout de la péninsule, nous allons sillonner les petites rues, essayer de dénicher les petits coins, mais nous ne réussissons pas à saisir la beauté de la ville, son harmonie, elle parait un peu surfaite. Et même, tout au bout, il y a une sorte de caserne abandonnée.

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Des ruines, une tour, une belle mer bleue, mais aussi un gros parking dégueu et une station balnéaire de l'autre côté.

La façade sud est impossible à visiter correctement. Elle est remplie de bars/parasols/restaurants, qui nous gâchent toute visibilité. Et en plus, les maisons n'y sont pas belles.
En revenant sur le centre de la vieille ville par la rue Mitropolitska, les jolies ruines de Ste Sofia nous remettent dans la visite : l'ambiance y est joyeuse, ici, les maisons y sont belles et fleuries.

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Retour dans Mitropolitska.

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Les ruines de l'église centrale et fleurie de Ste Sofia.

Juste en dessous de Ste Sofia, il y a de jolies rues agréables.

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Rues fleuries et végétales ..

Et notre visite est terminée.
 
Nesebar Vs Sozopol.
Le temps de revenir à Joly Jumpy, établissons un petit comparatif entre les deux villes de la côte sud de la Bulgarie. D'un côté, nous avons Sozopol, visitée la veille, et Nesebar, visitée donc aujourd'hui. Sozopol est décrite comme puante de touristes, et Nesebar est considérée comme classée Unesco, presque pure.
Nous avons eu la sensation totalement inverse !

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Le combat des péninsules de la Mer Noire !

Sozopol nous a semblé naturelle, avec des touristes, oui, mais plutôt des Bulgares. Et surtout, les maisons sont traditionnelles, surplombant la belle Mer Noire au dessus des murailles.
Nesebar n'a rien de tout celà. Puante de tourisme de masse, étranger pour la plupart, la visite de la ville est même dérangeante. De plus, la mer est toujours un peu loin de nous, il y a une marge entre la ville et l'eau, ce qui empêche les beaux panoramas. Par contre, Nesebar a les plus beaux monuments : ses églises sont remarquables, uniques au monde, c'est pour celà qu'elle est classée Unesco.
Nous avons préféré Sozopol, à qui il ne manque que les belles églises.
 
Le gros transfert.
Dans notre périple Bulgare, j'avais programmé une scission entre les deux passages au bord de la mer. Nous avons conclu le littoral sud sur la Mer Noire, et nous repartons au centre, pour revenir sur la côte nord plus tard. Puisque le coin est vraiment puant de touristes, nous allons partir loin dans les terres, nous visons même la région du lendemain, autour de Kazanlak. Nous devons donc rouler environ 200 km, et il est 18h20 quand nous quittons Nesebar. Et ça commence par des bouchons, et oui, c'est dimanche soir au bord de la mer : la galère !
Dès que l'on va entrer sur la nationale qui s'enfonce vers le centre (car nous évitons l'autoroute), ça va mieux rouler. Les paysages vont être plutôt beaux : nous allons border par le sud toutes les montagnes centrales de la Bulgarie, en passant notamment par Sliven, où l'on passera plus tard.
A Karnobat, ville typique de plaine Bulgare : une grande route, des immeubles, des jolies maisons, et d'autres abandonnées, et surtout un grand parc en centre-ville. C'est dans ce grand parc, très vivant quand on y arrive, que l'on va dîner : très agréable, on était vraiment chez les Bulgares.

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Petit dîner sympathique dans un parc de Karnobat.

 
Bivouac à Chipka.
Nous arrivons à Kazanlak à 23h, le temple à l'Unesco est en plein centre-ville, le parking ne nous tente pas pour le bivouac. Nous partons pour le nord, dans le village de Chipka, à une dizaine de kilomètres de Kazanlak, où nous allons nous arrêter au parking du temple Shushmanets.
Nous sommes au milieu de la campagne, seuls, très bien, sauf que des chiens aboient pas très loin de nous, mais ça ne va pas nous empêcher de bien dormir.
 

                    ==> vingt-deuxième étape : Temples Thraces de Chipka, Kazanlak.

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