Concert des Hurlements d'Leo

 

  Vendredi 10 novembre 2006 à Jean Carmet à Allonnes (72) :

    Faut dire que j'attends ça depuis un petit moment, les Hurlements d'Leo à Allonnes. Une salle qui leur allait ? pas spécialement me disais-je, leur public est habituellement jeune (très un air, deux familles), mais leur musique est aussi assez jeune, mais plus dans la veine 20-35 ans, donc bon, ce n'est pas ce que l'on retrouve le plus souvent à Allonnes, mais pour ce concert on le retrouvera ce public (ainsi que celui d'Allonnes, qui est plus vieux, mais bien amateur !).

Premiers pas dans la salle, oh, on nous fouille à l'entrée, c'est quoi ce trip ? on nous fouille à Allonnes ? Ah, d'accord, concert complet, signé le festival Bebop, donc organisation serrée, qui me prend un de mes appareils photo dans la bataille, mais ouf, j'viens d'acheter un nouvel appareil, et j'ai pu me le faufiler dans l'écharpe de la lulu, ouf ! (les hurlements d'leo étaient un des groupes dont je n'avais que des photos pas belles).

On entre dans la salle, et l'on ne rentre pas loin, Toinou nous attend à l'entrée avec des flyers de Loïc Lantoine (album acheté dans la semaine d'ailleurs). Il nous dit que Dasha & Vorse, c'était pas terrible, donc bon, j'lui fais confiance, sans pour autant oublier d'aller faire un tour, effectivement, ça n'a pas l'air super, la demoiselle est jolie sur scène, mais ça ressemble un peu à Claire Diterzi, autant rester à discutailler avec le Toinou ..

On attend donc la pause entre les deux concerts, en attendant que les Hurlements d'Leo se mettent sur la scène. On entre assez tôt, car bon, le public est nombreux, donc on ne voudrait pas se retrouver derrière. Enfin, les lumières s'éteignent, après deux ans et demi d'abstinence, je vais revoir les Hurlements d'Leo en concert ! Aaaahhh !

C'est R1 qui vient sur scène, pour commencer le concert, et on entend derrière la guitare de Benziz faire les notes de Toujours, oh, culottés qu'ils sont de commencer par cette chanson plus que calme, et plus que déprimante. Mais elle est jolie, et ça commence par nouer la gorge .. pfouuu, ça y'est, c'est parti !

Sur le deuxième morceau, petite surprise, je ne reconnais absolument pas la chanson, Mariachi, il me semble qu'elle s'appelle, à l'accent latino qu'on ne connaissait pas spécialement chez les Hdl, Pepito en tête pourtant, et les deux chanteurs, Laulo-Kebous venant se joindre à son pote R1. Ca y'est, le côté festouille des Hurlements est là.

Et voilà la chanson pour nous faire chanter avec eux, et aussi danser, il me semble que c'est la Laisskwing qui vient nous réveiller, avec son Consumme, Consomme, Qu'on S'aime bien chantouillé. Puis ils nous demandent de frapper dans nos mains en rythme sur La Chambre, très très belle chanson ! Ca y'est, ça chante de partout dans la salle.

R1 se lance alors vers une de ses nouvelles chansons, Des Tigres et des Panthères, chanson dépressive un peu en disque (ça parle de dépression), plus joyeuse, plus belle en concert, ce qui sera à peu près la tendance dans tout le concert, les chansons sont vraiment beaucoup plus belles en concert qu'en disque. Laulo se lance à son tour à une chanson du nouvel album, Bulle ou les Pôles, l'une des deux il me semble, j'n'en suis pas absolument sûr.

Pas absolument sûr de l'ordre, je pense quand même que la première vieille chanson (qui vient des deux premiers disques) est Le Mort (ce qui a pu provoquer un petit cri de joie de ma part). Joie car le concert est très bon, le jeu de scène est plutôt bon, on remarque même à un moment sept musiciens sur la même ligne devant (avec en plus un membre des Touffes Chrétiennes qui est venu jouer lui aussi du trombone avec le groupe).

Oui, sept, car à part Laulo et R1 qui sont toujours devant, sauf quand ils se mettent à jouer de la guitare en retrait (R1 quitte aussi parfois la scène, sur quelques morceaux), il y a aussi Benziz avec son sax ou sa guitare, Zebulon avec son violon, Pepito et sa trompette, Jojo avec son accordéon (même s'il joue souvent assis) et son trombone, et aussi avec le rajouté, ça fait un bon paquet de musiciens qui peuvent venir sur le devant de la scène, les plus discrets étant Dawed et Remingo, qui tous les deux restent définitivement absents des débats, mais avec les sept autres, c'est dur de faire autrement.

Revenons à la musique, c'est au tour de Laulo de nous offrir les Vipères aux Poings, un morceau chanté sans Romain Humeau, un peu moins puissante donc, et l'on aurait pu croire que R1 allait suivre derrière, mais non, il ne chante pas sur ce morceau en concert, il est même absent des débats, puisqu'il n'est pas sur scène, dommage, le duo de voix des deux chanteurs est tellement bon.

Il revient sûrement à ce moment là, pour se mettre à tourner sur la scène, il tourne, il tournoie, en parlant du spectacle débile, qu'on pouvait supposer avec le son un peu plus saccadé qu'il y avait. Gros son, un peu plus, beaucoup plus agréable qu'en disque, on voit les musiciens jouer, surtout Zebulon d'ailleurs, mais pas encore terrible terrible .. le passage un peu à vide du concert.

Pour suivre, petit bonheur, puisque c'est Benziz qui prend le micro, accompagné par Pepito, toujours aussi excellent en concert, puisqu'il danse, essaie de chanter, et chante, mais pas toutes les phrases, enfin, il chante comme un groupie que nous sommes, ce qu'est très drôle. Donc Benziz va nous chanter un petit coup de Viatique, une chanson que j'accroche sur le disque, surtout musicalement.

Et ça ne va absolument pas tromper ! Car musicalement, elle est énorme, une ambiance cuivrée qui va faire chavirer la salle, tout le monde va se mettre à danser sur ce rythme qui s'accélère en plus au fur et à mesure que la chanson continue. Ils en rajoutent même par rapport au disque, ce qui décuple les sensations et le plaisir que l'on a à les écouter .. pfiouuuu, l'énorme sensation du concert !

On retourne alors dans les vieux morceaux, c'est au tour de La Piave, LE morceau des Hurlements d'Leo, chanté en choeur par tous les vrais amoureux du groupe que l'on retrouve dans la salle, et y'en a, pas tous, mais y'en a pas mal ! Bref, ça chantouille, et là encore, les poils sont redressés par l'ambiance du concert, car la musique n'est pas festive au début, elle en fiche des frissons. Elle termine aussi sur un trip musical .. ils sont à l'aise avec leur musique, ça se voit, ils partent dans leurs sonorités festives avec une facilité déconcertante ! (ils sont géniaux !)

Retour sur terre, avec Laulo qui nous demande d'imiter le bruit des indiens, alors plein d'apaches viennent faire un gros bruit dans la salle, sans ommettre les papa-mamans qui sont assis sur les gradins derrière, tout le monde est dans le concert .. et voilà Ouest Terne, assez violent, mais puisque l'ambiance est là depuis le début, ça passe, et ça passe encore mieux quand ils nous font dire : la jeunesse emmerde le front national, en rythme avec eux .. c'est très bon !

On continue, peut être avec Il, chantée par R1, même si je pense qu'elle a lieu avant cette chanson, mais placée là, elle m'arrange, pour refroidir un peu le concert. On continue avec peut être le Petit Monsieur en Gris, gros et vieux trip des Hurlements d'Leo, que bien sûr j'adore, puisque c'est l'une des chansons que je voulais entendre. Aussi, il y aura une reprise musicale des Sleepers, un groupe de Bordeaux, très bonne aussi.

Ensuite, Laulo commence par "I'm a Freak", donc ça annonce la couleur, ça annonce la prochaine couleur, le reggae dub de I'm a Freak va être de mise .. et ben non, ça part en rock n'roll .. oulaaa, et ça continue en rock n'roll, avec les deux chanteurs qui commencent à danser sur la scène, pfioullaaaa, c'est quoi cette version ? en tout cas, c'est très bizarre, mais très bon en concert, et en voilà une chanson qui va plaire à Marie Claire (qui est mon témoin pour ce concert, j'l'expliquerais plus tard).

On sent tout de même la fin de concert approcher, pasque ça fait un moment qu'ils sont sur scène, on ne s'en lasse pas, en tout cas moi, et ils continuent encore, c'est au tour de Lame Soeur d'être chantée par les Hurlements, cette chanson est bien belle aussi, et nous fait rester dans le concert ..

.. tout comme le très bon Sanizettes, toujours aussi énergique, avec des Magic Dice plutôt que des Junky Beat (que l'on retrouve sur le live, du moins, c'est ce que je comprends). C'est énergique, ils ont l'air d'adorer la jouer, et nous, on adore qu'ils la jouent, tout est parfait ! Sauf qu'après, ils quittent la scène, ooohhh .. malheur ! Bien sûr le rappel est demandé !

Et ils reviennent, bien entendu, pas tous pour le début, seuls quelques'uns, avec Benziz au piano, et Zebulon (qui est sans sa casquette) qui va faire un tour à la contrebasse, et voilà Laulo qui nous offre la chanson qui me fout des frissons à chaque fois que je l'entends : La Malle en Mai, chantée par quelques'uns dans le public, pour qui cette chanson est vraiment connue par coeur .. miam, j'en avais les poils qui s'hérissaient.

Ensuite, c'est au tour de la chanson qu'ils n'ont jamais chantée, le Café des Jours Heureux est lancée, avec tout un public qui les suit, qui applaudit en même temps que la chanson, bien festive aussi .. ça continue le rappel.

Pour finir, il me semble, quelques bribes de Mon Cul, et effectivement, c'est ça qui est jouée. Je ne me souveins presque plus des paroles, et l'interprétation de R1 n'est pas extraordinaire, voire même mauvaise. Mais la musique qui l'accompagne (avec en plus Laulo dévêtu au trombone), quand ils partent en dub, est très très bonne, et l'on se retrouve dans le Cul de l'Est Européen, plus que dans Mon Cul, qui reste pourtant bien assis dans la chanson, bref, un bon petit mélange bien agréable.

Et puis, ce n'est pas fini, on reste dans le n'importe quoi, avec quelques reprises enchaînées, le groupe fait un peu n'importe quoi maintenant, alors que Zebulon a voulu faire un texte engagé sur les intermittents du spectacle, un peu gâché par un mec devant la scène. Ils vont terminer ces reprises par une petite reprise de la Ruda Salska, surprenant, Trianon (à la cantine tine, à la cantine du trianon ..).

Ils repartent, nouveau rappel demandé par le public, et reviennent seulement R1 et Laulo, pour un petit duo tout en finesse, l'histoire d'un petit chat (miaouuuu) qui mange un mulot .. bref, une petit comtine pour cloturer le concert, c'est drôle, c'est gentillet, c'est surprenant, mais le groupe l'est ..

Et le concert se terminait, et ce fut une nouvelle fois génial, pas autant qu'avant peut être, quand le concert durait deux heures et qu'on en prenait plein les oreilles, mais les Hurlements d'Leo restent en concert géniaux ! J'adore !

Et puis, il y avait le thermostat Marie-Claire (la maman de lulu), qui n'aimait pas les Hdl avant de venir, enfin, un concert des Hardcore Trobadours l'avait déçu, mais Kebous seul l'avait plu. Donc elle venait un peu à reculon au concert, et finalement, elle a beaucoup aimé le concert, donc très bon thermomètre pour le groupe ..

Donc un très bon concert, et un très bon après concert, puisque nous avons réussi à déjouer le plan d'évacuation des vigiles (qui viraient les spectateurs cinq minutes seulement après la fin du concert, ridicule !), et du coup, nous avons pu parler pendant un long moment avec les Hdl, avec Zebulon et Jojo, j'ai pu me fritter un peu avec Laulo (quelle idée j'ai eu de dire que je faisais parti du groupe des Mask ha Gaz pour déconner huhu), enfin, c'était bien cool !

Voilà pour une soirée plus que mémorable !